Miss Carpenter-Marianne James VS Divina-Amanda Lear : le retour des divas au théâtre !
Publié le 18 octobre 2013 par Veryfriendly
Miss Carpenter / Marianne James (Théâtre Rive Gauche)
Sébastien Marnier, déjà remarqué pour la sortie de son premier roman « Mimi » en 2012, qui se fait ici, auteur de néo-boulevard. On pense à Jacqueline Maillan, en one-woman, Marianne James aime à se travestir en personnage cartoonesque électrique mais toujours glamour. La meilleure des perruques pour dire des horreurs ! Mise en scène par Eric Emmanuel Schmitt et Steev Suissa, abonnés à l’année des théâtres qui lui donnent un cadre propret avec un jeu d’écran qui permet de passer d’un épisode à l’autre, visuellement, même si le jeu de Misssssss et de ses boys aurait suffi… Ça rebondit, ça sautille, ça balance, c’est drôle en diable, et ce qu’on aime par-dessus tout : ça surprend ! (Donc on ne vous en dit pas plus)
Taux de divaness : 172%
Divina / Amanda Lear (Théâtre des Variétés)
Ce qu’on aime chez Amanda Lear, c’est quand elle fait du Amanda Lear. On n’est pas déçu dans « Divina »… enfin, pas par Amanda Lear. Bitchy à souhait, son personnage de gloire de la télé, virée, obligée d’aller quemander une place de guest à son ex sur une émission de cuisine de la
TNT : goûtu ! Mais le texte est tellement écrit (et pas très drôle) qu’il transforme le jeu des acteurs en délire clownesque, mais sans la force des césures, de l’inattendu, de la folie, du décalage qu’on aimerait voir surgir dans cette pièce proprette. Les seconds rôles varient, du secrétaire particulièrement ridicule (on ne sait plus si c’est le personnage ou le jeu), l’assistant OVVVEEER-cliché de l’italien homosssesssual habillé comme une Donatella Versace un jour de Carnaval de Dunkerque, ou son ex-gigolo présentateur transparent qui débite toutes ses tirailles sur le même ton… On a l’impression que les acteurs s’ennuient un peu, à ronger un texte faible, pourtant servi par une mise en scène moderne, avec écrans, design de goût et le toujours efficace décor tournant (ahhhh, les joies du théâtre !)… Seule à tirer son épingle à chignon coincé de ce jeu de dupes, la géniale Marie-Julie Baup, déjà vue dans des pièces de
Shakespeare (loufoque dans « Song d’une nuit d’été » version seventies l’année dernière) ou de Molière et cie : elle sait faire de ses apparitions des moments à la fois Eye-candy et Ears-Funny ! Tout est dans ses mimiques, contre-temps, exagérations, intonations, elle donne à Divina un pep’s délicieux !
Reste la reine Lear, transcendante dans son nouveau métier, excellente dans un rôle taillé sur mesure, mais un peu trop caricatural pour développer toute la palette de son talent ! Du boulevard, certes, moderne, pas qui laisse un peu sur sa faim.
Taux de divaness : 72%