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Certains artistes sont nés pour vous toucher, vous transporter, vous transformer. Si les artistes se succèdent, certains se ressemblent et d’autres vous transcendent. Stromae fait partie de ceux qui vous envoient la flèche de leur talent en plein coeur, qu’on s’y attende ou non. Qu’on aime la musique contemporaine, électronique, éclectique ou non, le résultat est le même: Stromae vous aura.
Cet homme est un poète, amoureux transi, rebelle, philosophe, déconneur, tour à tour attachant et interrogateur. Il sème le doute dans la parole, les rimes, les vérités que vous croyiez connaître. Il pointe d’un doigt chantant et rythmé des faits et gestes en tous genres auxquels vous n’auriez jamais pensé. On l’aime de loin comme on a envie de l’aimer de près. Qu’il chante l’amour, déchante la politique, il s’engage et nous engage. Rien n’est rimé au hasard, chaque parole trouve avec allegria sa place dans des phrases qu’on aimerait retenir à jamais.
Ses chansons sont des proverbes de vie de quatre minutes. Formidable, cet artiste est la brillante racine carrée des tendances sociales des plus évidentes aux plus décriées. Artiste rap ou électro? Ni l’un ni l’autre. Il est, c’est tout. Ses chansons sont tous sauf l’oiseau bleu, pendant 48h vous pourrez l’écouter en boucle sans vous lasser. Jusqu’au jour d’après, ou vous retomberez dans la folie Stromae-tisante d’un artiste qui vous prend par les tripes et ne nous les lâchera pas de sitôt.
Ses titres sont des vérités rangées ou qui dérangent, peu importe, elles résonnent en nous comme les cloches de la cathédrale d’Amsterdam. Si vous avez cru reconnaître un air de Jacques, ne vous Brelez pas les crayons, il faut rendre à Cesar-ia ce qui appartient à César. Ave Stromae, populi te salutant