La ruée vers l'art aujourd’hui est une réelle violence des riches contre la communauté artistique et contre le principe même du rôle de l’art dans l’humanité et sa juste présence dans nos civilisations.
Les artistes à 99,9% sont les victimes de cette violence cupide, cruelle et bestiale.
La fabrication ces dernières années d’une nouvelle bulle financière au sein du marché international de l’art contemporain liée à une spéculation obstinée et agressive de spéculateurs sans
scrupule sur cette création artistique contemporaine exclusivement marchande et commerciale remet en cause le rôle de la créativité dans nos propres civilisations. L'exclusion sociale et
artistique au sein de la communauté artistique en France comme ailleurs est le fruit d’une politique culturelle engendrée par des pratiques politico-culturelles malsaines, rédhibitoires,
récusables et mafieuses causées par des dérives techno-culturelles lobbyistes contre le flux naturel, autochtone et intellectuellement autonome de la création artistique en France comme à
l’étranger.
Nos institutions publiques, musées d’art contemporain, biennales, Frac, Cnap ne sont plus que des outils d’un faire-valoir mercantile d’une pratique de l’expérience de
l’esthétique aux ordres exclusivement de spéculateurs à la recherche de profits immédiats. Nous assistons à un savoir-faire muséal manipulant de l’argent public, de l’argent du contribuable
pour soutenir et impulser cette prédation financière féroce grâce à une marchandisation à outrance des œuvres d’art contemporaines. La création artistique contemporaine est réellement en danger
mais ce danger est violé par une propagande sournoise qui identifie la bonne santé de la création artistique au poids du coup de marteau écoulant les enchères dans les salles de ventes, des coups
de marteau à plusieurs millions d’euros ou de dollars.
Ce marché d’art contemporain à hauts profits exige de nos institutions une complicité totale qui se traduit par une opacité des décisions institutionnelles et le refus de toute
forme de partage, d'équité et de démocratie culturelle.
Ces institutions complices ont organisé au-delà du droit l'opacité sur la sélection des artistes pour les expositions publiques accompagnée d'une opacité sur les achats publics, la non
représentativité des artistes et le refus de toute forme de démocratie culturelle au sein de l'art contemporain. Ces institutions complices ont impulsé au-delà du droit la dissociation de
l'artiste de son œuvre qui a structuré l’environnement social des artistes ; injustices, exclusions, abus de position des technocrates culturels, abus de l'expertise, conflits d'intérêts, délits
d'initiés...
Dans les expositions collectives publiques, la présence « d’artistes pigeons » est indispensable et vitale.
Elle sert à légitimer aux yeux du public et des autorités la présence d’un artiste à forte visibilité comme celle de l’artiste américain Jeff Koons à la biennale d’art contemporain de Lyon 2013
qui n’a aucune raison de faire appel à l’argent public pour concourir à la bonne réputation de la marchandisation de ses produits et dérivés de son activité intéressée. L’artiste se vend en
millions de dollars et il peut s’offrir lui-même, son marchand et son principal collectionneur le prix démesuré d’un marketing international propice à sa starisation et sa starification.
Jeff Koons est un enfant de Wall Street au service du « Art Global Wall Market » !
Il n’existe plus d’esprit critique dans le milieu officiel de l'art contemporain et dans les institutions publiques.
Il n’existe plus d’esprit critique dans la tête des conservateurs qui se sont improvisés directeurs artistiques, dans la tête des critiques d'art à la botte, dans la tête des journalistes dans
des revues d’art contemporain soumises aux caprices de leurs propres survies et dans la tête des élus fascinés et façonnés par ce fabuleux jackpot dans ce casino à ciel ouvert que représente le
marché international d’art contemporain dit l’artiste plasticien Lili-oto.
Lili-oto dénonce publiquement et controverse depuis des années systématiquement contre tous les pièges du discours populiste néolibéral structurant cette culture de masse pulsionnelle
rythmée par cette grande kermesse et loto international de l’art contemporain.
On peut être fier d'être un artiste qui controverse et lutte avec ses faibles moyens et même avec ses propres maladresses ce lobby artistiquement et humainement nuisible de l'art mais aussi qui
dénonce et démonte les thèses culturelles de l’extrême droite qui ne représentent pas une issue contre cette déconsidération et « bêtification » de l'homme et de sa création contemporaine.
Politiquement et historiquement l’extrême droite a toujours défendu les valeurs du marché et de ses richissimes prédateurs, une extrême droite qui a toujours revendiqué la muséification de la
création contemporaine pour tétaniser et atomiser les libertés qu’elle révèle au sein de cette pratique artistique du sensible, singulière, autonome et surtout intellectuellement et
esthétiquement affranchie des dogmes et des aprioris. Cette grande kermesse de la communication et non de la création a transformé nos espaces publics d’exposition en une « artification »
au service d'une propagande flottante, molle, spécieuse, fallacieuse, culturellement et humainement ; le degré zéro de la pensée.
Lili-oto artiste plasticien qui ne peut plus exposer ses oeuvres et sa production artistique en France.