Des habitants de l'île de Lesbos, patrie de la poétesse antique Sappho, ont annoncé mardi qu'ils revendiquaient en justice l'usage exclusif du terme lesbienne, "usurpé" selon eux par les homosexuelles.
Les plaignants, deux habitantes et un militant d'un groupuscule nationaliste païen, Dimitris Lambrou, demandent à la justice d'interdire à l'Union grecque des homosexuels et lesbiennes (Olke) de continuer à porter ce nom.
Selon M. Lambrou, l'affaire doit être jugée début juin à Athènes.
Dans un texte intitulé "Du malheur d'être Lesbien(ne)", M. Lambrou juge sur son site que les habitants de l'île sont victimes d'un "viol psychique et moral" du fait de la "confiscation" par les homosexuelles d'un qualificatif au départ géographique.
"Cette affaire est totalement ridicule. Cela dit si nous sommes convoqués par la justice nous nous ferons entendre", a commenté l'une des responsables de l'Olke, Evangélia Vlami.
Située au nord-est de l'Egée, la patrie de Sappho, figure tutélaire de l'homosexualité féminine, est souvent appelée en Grèce du nom de Mytilène.
L'île abrite notamment la petite station balnéaire d'Eressos, haut lieu du tourisme lesbien international, qui ne jouit toutefois pas de la notoriété de l'île de Mykonos, grande destination gay du pays.
AFP