Le bureau délivre des avis qui ont quasiment valeur d’évangile selon St-Air : une sorte d’infaillibilité expertale qui laisse benoîts magistrats, fonctionnaires et autres chalands.
Ces temps tout ce beau monde réfléchit en chœurs constitués aux économies d’énergie, c’est bien, et même à l’autonomie énergétique de certaines régions pilotes. De nombreuses études ont été et sont réalisées sur cette question et dans ces régions, dont l’une se situe autour de Orbe.
Cette notion d’autonomie énergétique semble assez difficile à définir puisque les auteurs de l’étude refusent étrangement d’inclure dans le calcul et les projections d’éventuels surplus d’énergie produites qui pourraient être, un peu à l’image des crédits CO2, échangés ou commercialisés contre d’autres formes d’énergies manquantes, “car ils ne savent pas comment calculer la valeur de ces « exportations » d’énergie“.
Par ailleurs, malgré des schémas rutilants, on ne peut s’empêcher un haussement de sourcils interrogateur quand on sait que les bases chiffrées utilisées par les spécialistes de l’étude reposent sur les projections officielles de Berne, qui entre autres prévoient un prix du pétrole de l’ordre de 40 dollars le baril à l’horizon 2035, alors que déjà aujourd’hui il coûte trois fois plus cher.
Quand on doit les entendre et les voir fonctionner, on a une étrange impression de se trouver face à des théoriciens lents et puristes qui en plus doivent composer avec des blocages politiques à tous les niveaux : un mauvais signe pour un avancement concret rapide vers l’autonomie énergétique recherchée et de nombreux points d’interrogation sur toutes les parties chiffrées de leurs trouvailles ISO 666666 .. si peu.