Il semblerait...

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

« croquer en libre-service les troupeaux »

Le 24 juin 2013, la Dépêche du Midi titrait: « Après les inondations, l’ours s’en prend aux élevages de mouton dans les Hautes-Pyrénées » et répercutait la demande des éleveurs, le « retrait immédiat de l’ours ». « Alors que les agriculteurs essayent, tant bien que mal, de sauver leur exploitation après les importants dégâts liés aux inondations, il semblerait que l’ours profite de leur absence sur les estives pour « croquer en libre-service les troupeaux ».  L’animal se serait ainsi emparé de plusieurs bêtes au cours des derniers jours. »
 
Les inondations ont eu lieu les 18 et 19 juin derniers. Sur la vallée de Luz-Saint-Sauveur et quoi qu’en disaient les anti-ours et la Dépêche, pendant la nuit des inondations, seuls 2 ovins ont été croqués par l’ours. Les dégâts qui ont eu lieu entre le 15 et le 20 juin 2013 sur l’estive de Troumouse à Gèdre ont été classés « non imputable », donc ours exclu, et ceux de l’estive de Bachebirou à Luz-Saint-Sauveur durant la même période ont été classés « indéterminés ».
Bien-sûr, deux demandes de constat ont bien été demandées pour des troupeaux explosés ou des ovins morts. Dans les deux cas, les agents du PNP ont conclus négativement. Au cours du mois qui a suivi, seulement 2 ovins ont été « croqués par l’ours ». Rappellons que le « libre service » est une des particularités du pays Toy où les éleveurs offrent des tickets restaurants aux ours pendant qu’ils guinchent dans la vallée, puisqu’ils ne gardent pas leurs troupeaux.
Nous sommes donc loin de la fable relayée par la Dépêche et par les anti-ours toys! Les journalises de la Dépêche du Midi colportent d’une manière navrante, mais habituelle, les communiqués mensongers des éleveurs et s’abstiennent de recouper et de vérifier leurs affirmations auprès de l’administration compétente! Du journalisme à la manière du guide de pays! Les anti-ours mettent toujours en avant l’AOP Barèges-Gavarnie alors que seulement 2 troupeaux sur l’ensemble des dégâts sont en AOP!
 
Il commence à se creuser un fossé entre la base (les bergers) et ceux qui voudraient à tout prix mettre le feu aux poudres. L’éleveur qui demande à faire un constat va sur le terrain avec l’agent assermenté. Le dossier est rempli en présence de l’éleveur qui regarde travailler l’agent qui autopsie, qui recherche les indices et discute avec lui. Suite à la rédaction du constat, l’éleveur et l’agent cosignent chaque page. Si l’éleveur n’était pas d’accord, il ne cosignerait pas!  La plupart des éleveurs sont d’ailleurs étonnés du travail fourni et par la compétence des agents sur le terrain. La collaboration sur le terrain se passe toujours très bien, sauf quand ils convoquent la presse et qu'ils convient de montrer son "exaspération".

Des chiens à Pouilh

Après l’épisode du dérochement de l’estive de Pouilh en Ariège. (Lire: "Dérochement : ils cherchent l'ours sur l'estive de Pouilh à Salau" et "Des figues molles et des marshmallow"), après la sortie de la préfête de l’Ariège qui regrettait les « comportements vulgaires et irrationnels » des responsables de l’ADDIP/ASPAP présents sur l'estive, on apprend aujourd’hui, de la bouche même de l'observateur, que deux chiens divagants étaient dans le secteur de Pouilh à l'époque du dérochement.

Par ailleurs, il se trouve qu'un berger voisin de Pouilh avait perdu plusieurs chiens quelques jours auparavant, sans que l'on puisse affirmer que ce sont les mêmes.

Les journalistes de FR3 avaient écrit : « et comme souvent ni griffure ni morsure permettant d'incriminer l'ours avec certitude »...