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Bien Public : Ces amoureux qui ont pu enfin se dire oui

Publié le 18 octobre 2013 par Pminguet

Suite à l’interview de samedi dernier, avec Frédéric Joly, voici un extrait de l’article du Bien-Public de ce lundi 14 octobre 2013.

« Cinq mois après la promulgation de la loi, la Côte-d’Or connaît ses premiers mariages homosexuels. Témoignages à Corgoloin et Ladoix-Serrigny.

«Nos mariages, avant d’être une question politique, administrative, confessionnelle, financière, éthique, c’est une histoire d’amour. » Le mail est signé Marie-Christine Leclercq, 68 ans, retraitée de l’industrie et de la fonction publique, amoureuse de la même femme depuis trente-trois ans, et heureuse jeune mariée depuis le 7 septembre. Elle rit de pouvoir désormais appeler officiellement “mon épouse” Dominique Georgel, 59 ans, ancienne danseuse, impliquée ensuite dans l’insertion sociale et professionnelle puis l’équilibre de santé des seniors.

Marie-Christine et Dominique, Bruno et Pascal, deux heureux couples de jeunes mariés. Photo F. J.

Marie-Christine et Dominique, Bruno et Pascal, deux heureux couples de jeunes mariés. Photo F. J.

Marie-Christine appelle aussi Dominique « mon ballet rose » et choisit les mots « belle, généreuse, altruiste » pour parler d’elle. Dominique trouve, elle, Marie-Christine « toujours optimiste et énergisante ». Entre elles deux, même plus de trente ans après, l’amour saute toujours aux yeux. Elles se sont mariées à Corgoloin, commune où Marie-Christine est adjointe au maire, et Dominique a même eu la belle émotion d’avancer vers le bonheur au bras son papa.

« Citoyens à part entière »

Un ami commun leur a fait rencontrer Bruno Deschamps, 51 ans, ouvrier agricole, et Pascal Minguet, 54 ans, consultant en communication numérique. Leur couple est plus jeune, mais après deux ans et demi de vie commune, ils se sont dit oui le 28 septembre à Ladoix-Serrigny. Au moment des alliances, les deux couples ont pensé au même mot : « enfin ! ». Leur homosexualité est aujourd’hui assumée, connue et globalement acceptée par leurs familles, mais ils l’ont aussi vécue, au moins un temps, dans l’ombre. Bruno, le plus jeune des quatre, avait déjà presque 20 ans en 1981, quand la France a enfin retiré l’homosexualité des maladies mentales.

En se mariant, tous ont eu le sentiment de « devenir enfin des citoyens à part entière avec les mêmes droits que tous les autres. Le mariage a des avantages “administratifs” différents du Pacs et se marier avait une portée symbolique. Mais c’était aussi une fierté et l’occasion de mettre fin à des situations parfois invraisemblables. » Marie-Christine se souvient par exemple du jour où il fallut transporter Dominique d’urgence à l’hôpital. « Les services de soins m’ont alors demandé les coordonnées d’un membre de la famille. J’ai expliqué que j’étais sa compagne depuis longues années, mais il a fallu tout de même joindre sa sœur qui vivait à 500 km de nous… »

Enfin, se marier était pour eux quatre une façon d’oublier un peu les violents affrontements entre pro et anti-mariage pour tous. « Nous avons toujours essayé de vivre notre homosexualité sans heurter qui que ce soit », expliquent-ils en chœur. « Nous pouvons tout à fait accepter que certains ne soient pas d’accord avec le mariage pour tous. Mais les manifestations ont pris parfois un tour haineux assez incroyable. »

Lire l’article du Bien Public

Et dans le Progrès du Jura le 15 octobre

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