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Il paraîtrait...

Publié le 18 octobre 2013 par Ericguillotte
vendredi 18 octobre 2013

- qu’on peut comparer des faits aux dates, des dates aux chiffres, les chiffres aux faits, et les dates des dattes, même, si on veut, pour s’amuser un peu. 1813, abolition de l'esclavage en Argentine, 1833, dans les colonies britanniques, 1848, dans les colonies françaises, 1860, dans les colonies hollandaises, 1865, dans l'ensemble des États-Unis d'Amérique. Des dates de progrès, d’avancées en tout cas, de belles dates, en somme. On peut y ajouter 1919, Pacte de la Société des Nations condamnant la traite et prescrivant l'abolition du travail servile, et 1926, Convention de Genève sur l'esclavage, ratifiant les mesures du Pacte de la S.D.N. Et puis…L'ONG Walk Free a publié, hier, il n’y a donc pas si longtemps n’est-ce pas, un classement des pays pratiquant l’esclavage, travail forcé, enfants vendus, jeunes femmes mariées de force, servitude pour dette, enfants soldats, et on en passe, et des bien pires comme on dit, comme on est obligé de dire. L’esclavage, qu’on pourrait appeler moderne si l’antinomie n’était pas si stupide, concerne 30 millions de personnes dans le monde. Une parcelle infinie ! Stupéfaits de l’info ou non stupéfiés par l’info, car elle est stupéfiante, ou pas, peu importe, on eût aimé ne pas la lire, non ?

- que les hommes tuent 10 fois plus souvent que les femmes. Tiens, j’aurais pensé à un multiple plus élevé. Une psychiatre allemande, qui n’a pas comptabilisé les morts sur les champs de bataille, j’imagine, a étudié les meurtrières et explique que les femmes sont plus appliquées, que leurs gestes fatals sont plus sophistiqués et qu’elles choisissent quasiment toujours leur cible. Doit-on préférer le crime justifié au mobile spécifié ou pas de crime du tout ? Il semblerait que la liste de ceux qui mériteraient qu’on réajuste leur statut d’humain sain et tolérant soit si longue que les trucider paraît une solution de facilité. Néanmoins, il existe sans doute des solutions moins radicales, mais certainement chronophages. Je nous laisse y songer. Stupéfaits de l’info ou non stupéfiés par l’info, car elle est stupéfiante, ou pas, peu importe, on eût aimé ne pas la lire, non ?

- que 52% des couples n’ont pas de rapport sexuel lors de la nuit de noces. Est-ce grave, docteur ? Pour ceux qui ont consommé avant, faut-il magnifier le souvenir en marquant le coup, et ne pas rater la date, pour laquelle on n’a pas le choix, comme nous le rappelle la contrepèterie ? Pour ceux dont ça aurait dû être une première, vaut-il mieux reculer pour mieux sauter, la polysémie des verbes employés étant tout à fait volontaire ? 37% n’ont pas eu de rapport ce soir-là parce qu'ils avaient trop bu, 20% parce qu’ils étaient trop fatigués, 9% car ils se sont disputés pendant leur mariage, 7% parce qu’ils ont fait la fête jusqu’au lever du jour et 4% car ils n’avaient juste pas envie. Pour tous, quand l’occasion est ratée, elle est ratée, lorsque l’heure dite est passée, elle est passée, et, je suis attristé de nous le rappeler, on ne peut pas remonter le temps. Stupéfaits de l’info ou non stupéfiés par l’info, car elle est stupéfiante, ou pas, peu importe, on eût aimé ne pas la lire, non ?


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