La drogue au féminin

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Ce qu’il y a de bien, avec un sujet comme la drogue, c’est que tout le monde semble d’accord pour dire que c’est un fléau, aussi bien en terme de santé publique que de sécurité publique.

Mais, quand on essaie de pousser la réflexion un peu plus loin, on se rend compte que tout n’est pas si simple : Que met-on sous le terme « drogue » ? On fait souvent la différence entre les drogues dures et celles qu’on appelle douces… Pourquoi ? Que cherche-t-on à préserver en faisant cette distinction ?

La société condamne aujourd’hui la consommation et les consommateurs de drogue : est-ce forcément le cas partout et en tout temps ? Et ce consommateurs sont-ils plutôt à ranger du côté des victimes ou des délinquants ?

On le verra, tout au long de cette émission, rien n’est simple quand on parle de drogue, puisque la condamnation morale et judiciaire de la consommation et du trafic est relative d’un contexte bien particulier. Celui qui nous intéresse ce soir, c’est celui du genre.  La micro-société composée de trafiquants et de consommateurs de drogue, considéré par la société comme des « déviants », puisque ne répondant pas à la norme, a son propre mode d’organisation et de fonctionnement. Et pourtant, elle reproduit une inégalité dans le traitement entre les hommes et les femmes, à tous les niveaux. C’est-à-dire aussi bien amont, dans le regard porté par la société sur les consommatrices, mais aussi dans la division du travail dans le trafic et dans le traitement judiciaire et dans le traitement judiciaire et thérapeutique des femmes toxicomanes ou trafiquantes.

Comment se construit la distinction de genres dans la consommation et le trafic de drogues ? Est-ce le groupe des déviants qui traite ses hommes et ses femmes inégalement ? Ou ce traitement différentiel n’est-il pas plutôt imposé de l’extérieur par la société qui colle aux consommateurs et trafiquants de drogue l’étiquette de « déviants » ?

C’est à ces questions que nous nous essaierons de répondre tout au long de cette émission avec nos invités : Kathia Barbier, doctorante en sociologie à l’université de Versailles-St-Quentin et rattachée au laboratoire CESDIP et  Céline Oyehnart et éducatrice spécialisée dans le CSAPA Pierre Nicole

Animation : Mélanie

Chroniques et Entretien : Anaïs, Adeline, François, Zéphyr

Réalisation : Corentin et Félix