Le doux nom de "froggies" que les sujets de Sa Gracieuse Majesté utilisent pour désigner les Français vient, tout le monde le sait, du mot "frog" qui signifie "grenouille". L’Albion, perfide ou non, ne prend certes pas ses voisins de Channel pour des batraciens, mais l’habitude bien française de manger des cuisses de grenouilles est une caractéristique montée en épingle depuis fort longtemps déjà. Car le Frenchy mange des grenouilles (enfin seulement les pattes) au déjeuner et au dîner 365 jours par an. C’est d’ailleurs à ça que l’Anglais le reconnait.
C’est là que l’archéologie remet les pendules à l’heure, en l’occurrence l’heure du repas. Des fouilles dans la région de Stonehenge, là où se trouve les jolis menhirs, ont mis au jour des restes de repas datant du mésolithique, ce qui nous ramène grosso modo 8000 ans en arrière. On apprend ainsi, en lisant Sciences&Avenir et Ouest-France, que les ancêtres préhistoriques de nos amis anglais se régalaient de saumon, de truite, d’auroch, de cerf, de chevreuil, de noisettes et de noix, mais aussi de grenouilles. Et oui, en ce temps-là on faisait pas son dégoûté devant la nourriture, on goûtait à tous les plats, même si on n’avait pas encore inventé la persillade et la cuisson au beurre.
Alors, c’est qui le plus froggy des deux ?