LAS VEGAS 21 : le bon numéro

Par Tom

Adolescent des plus brillants, jonglant admirablement bien avec les nombres, Ben Campbell (Jim Sturgess) manque cruellement d’argent pour avoir la chance d’étudier la médecine dans l’une des universités les plus select des Etats-Unis. Heureusement pour lui, une offre inattendue va peut-ętre lui permettre d’accéder ŕ ses fins ! Le professeur de mathématiques Mickey Rosa (Kevin Spacey) persuade Ben de passer avec lui un week-end ŕ Las Vegas pour contourner le "systčme" et ramasser des sommes astronomiques au Black Jack ! Si l’expérience se révčle trčs vite captivante pour Ben, de nouvelles données vont s’immiscer dans la partie : entre l’amour, la folie du jeu & les menaces de Cole Williams (Laurence Fishburne) - le chasseur de tricheurs scrutant les tables de jeu -, notre Student va devoir jouer serrer s’il ne veut pas perdre pied…

"Las Vegas 21", sommairement baptisé "21" en version originale, distribue d’emblée les bonnes cartes : mise en scčne enlevée, casting alléchant et sincčre, bande originale accrocheuse, le tout emballé par un ton résolument optimiste et, la plupart du temps, franchement jouissif. On s’amuse beaucoup des arnaques incertaines d’une belle petite bande d’intellos narguant les requins du jeu ŕ Las Vegas & pourtant…

"Las Vegas 21" ne fait que recycler en un sens des séquences et lieux communs déjŕ aperçus dans d’autres bons "produits de consommation" cinématographiques ! En effet, depuis des "Scent of a Woman" (1993) et "Un Homme d’exception" (2002), on connaît la vie sur les Campus universitaires & il suffit de voir la saga "Ocean’s" pour que Las Vegas n’ait quasiment plus de secret pour vous !

Toutefois, bien que le scénario proposé reste assez prévisible et, répétons-le, que les "environnements" de ce "Las Vegas 21" soient vus et revus, le réalisateur Robert Luketic a le don de maintenir le spectacle sous haute pression. Résultat : le spectateur, męme néophyte en matičre de Black Jack, a rarement l’occasion de s’ennuyer. Joli coup de poker pour un long-métrage durant quand męme plus de 2 heures !

Congratulations pour l’australien Luketic qui met en scčne ici un film nettement plus "éclairé" que ces précédentes réalisations ("La Revanche d’une blonde", "Sa mčre ou moi !") flirtant parfois avec le… Bon, bref ! Sans rassembler ŕ l’écran des grandes "stars" hollywoodiennes, ŕ l’exception peut-ętre de Kevin Spacey (portant également ici la casquette de producteur) et de Laurence Fishburne, "21" mise sur un casting boosté par une jeune génération pétillante, douée et certainement pas avare en charme et en énergie.

Tęte d’affiche pour l’occasion, Jim Sturgess est aussi inattendu qu’épatant dans le rôle d’un "Einstein" en herbe, sympa et posé, qui va perdre la tęte dans l’empire lunatique des cartes et de l’argent facile... La révélation incontestée de ce film que l’on retrouve également ŕ l’affiche du récent "Deux sœurs pour un roi". Sturgess est merveilleusement secondé notamment par le jeune Aaron Yoo distillant ici une bonne touche d’humour comme il l’avait déjŕ fait dans "Paranoiak".

Suit la séduisante Kate Bosworth, la nouvelle Lois Lane de "Superman Returns", qui retrouve d’ailleurs dans "21" Kevin "Lex Luthor" Spacey. Ce dernier excelle cette fois dans la peau d’un professeur, en apparence calme et posé, qui cache un véritable magouilleur instable. Au poste de gros bras, Laurence Fishburne s’en donne ŕ cœur joie en soignant une mine patibulaire et en distribuant les raclées, histoire de dégoűter les petites malins qui tenteraient de se jouer des rčgles du Black Jack. On ne compte pas les cartes ! Merci, on a compris !

Tout en ne disposant pas d’une intrigue foncičrement neuve, "Las Vegas 21" évite de justesse de tomber dans les trop gros clichés pour nous servir un divertissement de haut vol, mariant joyeusement humour, amour, argent et magouilles ŕ fusion. Difficile de résister ŕ ce pétillant cocktail !

La bande-annonce…