D’après une enquête menée par l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), les prix des médicaments en vente libre dans les officines physiques peuvent varier du simple au quadruple. Une pratique commerciale qui en dit long sur le comportement des pharmacies en France…
L’Association CLCV a ainsi réalisé son étude en comparant les tarifs pratiqués de 528 pharmacies réparties dans une quinzaine de régions. Ce sont surtout les prix des traitements non-remboursables les plus courants qui ont été scrutés. Ces médicaments sont les suivants:
• Synthol : antalgique et antiseptique à usage local
• Maalox : antiacide et pansement digestif
• Actifed rhume : contre le rhume, vasoconstricteur décongestionnant associé à un antihistaminique et un antipyrétique
• Efferalgan vitamine C : antalgique à base de paracétamol
• Imodiumlingual : anti-diarrhéique
• Nurofen 200 : anti-douleur
Les écarts de prix entre les différentes pharmacies sont effarants. Par exemple, une boîte de Nurofen de 20 comprimés peut coûter 1,49 euros dans une pharmacie du Ve arrondissement de Paris, alors que, dans le même temps, elle coûtera pratiquement 6 euros dans une officine de Bretagne. Soit 4 fois plus chère.
Le patient peut donc être lésé selon la pharmacie dans laquelle il se rend. Plus grave, selon la CLCV, plus de la moitié des établissements visités ne tenaient pas à disposition des clients un catalogue de prix des médicaments avec ordonnance non remboursables. Or, cette disposition est obligatoire depuis l’arrêté du 26 mars 2003 relatif à l’information du consommateur sur les prix des médicaments non remboursables dans les officines de pharmacie. Cela signifie donc que ces dernières sont tout bonnement hors-la-loi.
Si l’association reconnaît que “ce catalogue version papier semble difficile à gérer, du fait des différents canaux qu’ont les pharmaciens pour se fournir (groupement d’achat, grossiste, laboratoire en direct) et des quantités à chaque commande” elle souligne qu’en revanche, “les prix se trouvant sur l’ordinateur du pharmacien, il serait très simple de relier celui-ci à une borne tactile à disposition des consommateurs”.
L’enquête complète peut être consultée sur le site de l’association.