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1983 est une année rude pour les immigrés et les Français issus de l'immigration. Plusieurs assassinats racistes ont lieu et le Front national vient de remporter son premier succès électoral, lors des élections municipales à Dreux (Eure-et-Loire).
Les tensions entre policiers et jeunes immigrés atteignent leur apogée quand Toumi Djaïda, président de l'association SOS Avenir Minguettes, est blessé par un policier dans la banlieue lyonnaise. Il a alors l'idée, avec le curé Christian Delorme, de lutter contre les discriminations par une marche pacifique, à la manière de Gandhi ou de Martin Luther King.
La "marche pour l'égalité et contre le racisme" démarre à Marseille le 15 octobre 1983. Trente deux personnes répondent présentes au départ mais le groupe des marcheurs enfle rapidement. Ils sont 1000 à Lyon et 100.000 lors de l'arrivée à Paris, le 3 décembre 1983.
Cette marche pacifique conquiert également la sympathie des Français. Les partis politiques de gauche et plusieurs associations appellent d'ailleurs leurs militants à rejoindre les marcheurs.
Manifestant au slogan de "vivre ensemble, avec nos différences, dans une société solidaire", les marcheurs avaient plusieurs revendications: ils demandaient le droit de vote pour les immigrés et la carte de séjour de 10 ans.
François Mitterrand, alors président de la République, accorde aux immigrés une carte de séjour de 10 ans après avoir rencontré une délégation de marcheurs. Ce sera la grande victoire de la marche pour l'égalité et contre le racisme.
Aujourd'hui, trente ans après cette "marche des Beurs", le souvenir des marcheurs et des revendications reste honoré. Le 27 novembre prochain, sort "La marche", un film du réalisateur belge Nabil Ben Yadir sur cet épisode de l'année 1983.
Les autorités marocaines doivent abandonner immédiatement et sans condition les charges retenue...
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Des hommes se mettent sur les rochers pour exercer leur activité préférée, la pêche des poissons....
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