C’est ainsi que la Team de Blogdimension qualifierait son séjour à San Francisco entre le 21 et le 27 avril dernier.
Pour rappel, l’objectif principal du voyage a été de participer à la première rencontre des moteurs de recherche Internet dits “alternatifs” organisée par le site AltSearchEngines, un site du réseau ReadWriteWeb spécialisé dans le business des moteurs de recherche de niche (hors les “Big 5″) le 21 avril en marge de la Web 2.0 Expo.
Cette rencontre a été particulièrement fructueuse. De réels échanges entre les acteurs d’un même marché, celui de la recherche spécialisée, ont pu se produire.
Les thèmes abordés :
- Quelle(s) alternative(s) aux moteurs de recherche traditionnels ?
Il a été évoqué l’idée d’une interface unique réunissant les acteurs alternatifs (et spécialisés) comme une porte d’entrée crédible pour devenir une cinquième ou sixième puissance de la recherche Internet après Google, Yahoo, Live Search, AOL et Ask). Une navigation 3D a même été présentée comme illustration de ce que pourrait être une nouvelle façon de mener ses recherches sur Internet.
- Comment ces quarante moteurs pourraient coopérer (plutôt que d’entrer en compétition et jouer le jeu des géants) ?
En effet, ne réunissant que 1,97% des parts de marché, les moteurs de recherche alternatifs ne peuvent être considérés comme réellement concurrents entre eux ! Ce sujet sur la coopération a été particulièrement porté et bien défendu par Nitin Karandikar sur son blog The Software Abstractions blog.
- Quels business models ?
Les modèles économiques du “search” ont également été évoqués. Il semble bien que les revenus publicitaires soient le seul modèle viable à ce stade hormis quelques possibilités de modèles B to B (moteurs spécialisés, graphiques, sémantiques, etc.).
Le panel des intervenants sans être prestigieux a néanmoins regroupé des acteurs connus de la recherche Internet ou de l’agrégation de flux RSS : Spock, Friendfeed, Eurekster, SeeqPod et sans oublier les Français Kartoo et Blogdimension (nous-mêmes) !
Pour en savoir davantage sur les conclusions de cette journée, allez consulter les compte-rendus sur :
AltSearchEngines
ReadWriteWeb
Le blog d’UpTake Partie 1 et Partie 2
Il est vrai que cette journée ressemblait à une utopie… Mais une utopie atteignable dans le contexte actuel où Microsoft semble reprendre en main sa stratégie de recherche Internet.
Suite à cette journée, nous avons eu la grande chance de faire connaissance avec Laurent Baleydier de Kartoo.net et sa sympathique épouse. Qui ne connait pas Kartoo et sa maintenant très connue technologie de visualisation des données sur Internet et son concept de navigation relationnelle et graphique ?
La Web 2.0 Expo … et puis non, plutôt la Silicon Valley !
Alors, en effet visiter cet évènement majeur des solutions Web 2.0 était notre second objectif. Nous nous sommes présentés le matin pour prendre nos entrées. Mais à ce moment changement de stratégie ! Nous recevons un coup de fil d’un contact de Palo Alto chez Ning, la puissante plate-forme de création de réseaux sociaux. Ainsi, nous avons préféré délaisser l’Expo pour découvrir Palo Alto. Notre contact chez Ning nous a ouvert ses portes et nous a fait le tour du propriétaire. Les locaux de Ning sont absolument cool, une sorte de grange réhabilitée en bureaux calmes et modernes. Nous avons pu discuter avec plusieurs ingénieurs et employé(e)s. Ils sont toute une équipe avec un service de gestion de la relation internationale. Nous remercions Rachel Masters (Directrice des relations stratégiques) pour son accueil et le temps qu’elle nous a consacré à nous expliquer le fonctionnement de la Silicon Valley. Elle nous en outre régalé d’un Frozen Yogurt!
Et ce n’est pas fini ! Nous avons eu l’opportunité d’improviser une visite des locaux de Facebook. La personne qui nous a accueilli est Randi Zuckerberg, la sœur même du fondateur Mark Zuckerberg. La classe, non ? Alors on s’attendait à de grands locaux bien structurés. Et bien non ! Facebook, en pleine croissance, doit gérer l’urgence et est donc réparti sur quatre ou cinq “offices”. Nous avons été privilégiés puisque Randi nous a fait le tour complet. Ce sont des dizaines d’open spaces segmentés par type d’activité (développement, marketing, commercial, finances, etc.). Il y règne une atmosphère studieuse mais en même temps très relax. On ne sent aucun stress au sein des employés. Ceux-ci disposent d’avantages qu’il n’est pas permis de rêver en France : boissons et nourriture à volonté, divers services tels le pressing, des activités, de la relaxation, etc. Ces services sont bien entendu gratuits pour les employés et font partie des “benefits”. Une manière de rendre l’entreprise très attractive pour les employés et candidats. De l’aveu de notre hôte, les employés se plaisent tellement chez Facebook qu’ils ont du mal à quitter l’entreprise le soir et il faut parfois être derrière eux pour les prier de bien vouloir rentrer chez eux.
Encore merci à Ning et à Facebook d’avoir ouvert leurs portes à Blogdimension. Nous nous reverrons.
Locaux de Facebook (Accueil bâtiment #2, Ascenseur, cafétaria et salle de repos)
Le reste du séjour a été consacré à visiter San Francisco ainsi qu’à faire des rencontres. Inutile de vous dire que c’est une ville de rêve, pour y vivre et pour y travailler.
Conclusion
Notre semaine à SF a été riche d’émotions. Bien sûr, nous avons été heureux et émerveillés de tout ce que nous y avons vu. Mais en même temps nous avons été tristes. Oui, tristes parce qu’en France essayer de faire du business en partant de rien est un vrai casse-tête. Ce ne sont que des tracas et d’épaisses murailles à enfoncer. Il n’y a pas cet esprit d’innovation et d’entreprise en Europe. En Europe, si vous avez un projet Internet ou Web 2.0 vous êtes tout de suite un peu “louche”. On vous apporte bien peu de support, financier, médiatique et encore pire moral ! En une semaine de tournée à San Francisco nous avons obtenu au moins trois contacts d’investisseurs à qui présenter notre projet pour le développer et le professionnaliser. Les personnes que nous avons rencontrées ont toutes eu le réflexe naturel chez eux de nous demander “Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?“. Ici, une start-up Web 2.0, on la fuit comme une peste au mieux on l’ignore royalement ! Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de Hamlet 2.0 ! Chers compatriotes, il est temps que nous nous réveillions car le monde ne nous attendra pas.