Je vous avais déjà raconté ma première rencontre avec Willy Denzey en janvier dernier. C’était en 2005 à Disneyland Paris, j’avais 15 ans et j’avais décidé d’entamer l’année en beauté mais je ne m’attendais certainement pas à croiser l’une de mes idoles de l’époque. Ce vendredi 11 octobre, j’ai vécu ma seconde rencontre avec le chanteur de mon adolescence. Dans un hôtel bruxellois, « dégroupisée » et apte à aligner plus de trois mots : la boucle est bouclée.
J’ai eu la chance de réaliser bon nombre d’interviews au fil de ces dernières années, pour Urban Soul tout comme dans ma vie professionnelle. Et d’habitude, j’estime qu’il est de mon devoir de mettre les artistes à l’aise, histoire que tout le monde passe un agréable moment mais aussi afin de créer un climat plus chaleureux et propice à la confidence. Mais une fois n’est pas coutume, c’est mon interlocuteur qui s’est assuré que je me sente comme à la maison. A peine s’est-on salués que Willy Denzey m’interroge sur mes origines ; qu’ils viennent d’ici ou d’ailleurs, la question intrigue étrangement chaque personnalité que je rencontre qui ne peut généralement pas s’empêcher d’aborder le sujet avant ou après notre entrevue. « Ma maman est de l’île de la Réunion », lui ai-je répondu avant qu’il ne surenchérisse immédiatement d’un « Koman i lé ?! » avec le sourire et assurance, en m’expliquant qu’il s’est déjà rendu là-bas à plusieurs reprises. Me servant un verre, il me raconte ensuite qu’il est assoiffé depuis le début de l’après-midi : « Depuis Paris j’ai rien bu, je deviens fou ! J’ai cherché à boire partout, même dans le train c’était fermé ! J’ai regardé mon pote et j’ai dit ‘Mais je vais boire l’eau du… On fait comme quand on était petits ? On prend le risque ou… ?’. Quand tu es petit, tu penses que tes anticorps sont sur-développés ! ». Evidemment, il n’en fallait pas plus pour déclencher les premiers rires d’une longue série en ce qui me concerne. Willy Denzey, lui, a tendance à ponctuer ses phrases d’un « Tu vois » et vous le constaterez bien assez tôt, tout comme sa nature assez loquace.
Oui, l’artiste de 31 ans parle BEAUCOUP au point de perdre de temps à autre le fil de ses pensées. Mais quand on est passionné, les mots et les idées affluent et c’est justement son amour infini pour la musique qui m’a confortée dans ma décision de l’interviewer. Et c’est sans compter les tonnes d’ondes positives qu’il dégage et pas que lors de cet entretien et ça, c’est résolument digne de l’esprit Urban Soul.
Les fidèles ne s’étonneront pas de ne pas m’entendre le questionner à propos de l’apparition de Nabilla dans l’un de ses clips, du clash de Booba ou de sa participation à L’île des Vérités, tout simplement parce que ça ne m’intéresse pas et que vous trouverez de toute façon ces réponses sur une dizaine d’autres sites. Par contre, j’ai volontiers discuté avec lui de son – presque – contrat chez Interscope, de mon compatriote Stromae (mais c’est surtout pour la deuxième partie), de Monsieur NOV, de son expérience aux Etats-Unis et, bien entendu, de son prochain album autour duquel il aime un peu trop entretenir le suspense à mon goût… Mais soyez rassurés : j’ai réussi à lui faire cracher le morceau en ce qui concerne le concept de l’opus et vous allez découvrir que Willy Denzey voit les choses en grand !
Surtout, restez connectés car une seconde partie arrivera la semaine prochaine avec le traditionnel quiz sur ses derniers coups de cœur musicaux (avec encore quelques fous rires à la clé) !