Je continue dans ma série "je transfère mes avis de mon ancien blog vers le nouveau"
C’est grâce à l’enfant des cimetières que j’ai découvert Sire Cédric. Avant de tomber par hasard sur ce livre, je n’avais jamais entendu parler de lui. Et dès les premiers chapitres, j’ai aimé son écriture, son univers effrayant. Le deuxième roman que j’ai lu de lui, c’était De fièvre et de sang. Et encore une fois j’ai adhéré à 100%. Alors, quand Livraddict a proposé un partenariat sur un de ses romans, j’ai sauté sur l’occasion.
Synopsis
Un mystérieux collectionneur amateur de cadavres.
Une jeune fille dotée d’un don de voyance très particulier.
Une âme d’ange cherchant à semer de dangereux poursuivants.
Des criminels n’hésitant pas à tout ravager sur leur passage pour récupérer leur proie.
Mon avis
Ah ouais quand même !
Ca, c’est la réaction que j’ai eu à la fin du la première partie. En fait non. C’est la réaction que j’ai eu vers le milieu de la première partie.
Je vous explique. Sur la 4ème de couverture, il est précisé qu’il s’agit d’un « roman délirant mêlant fantasy, sexe et horreur ». Et on nous dit même « âmes sensibles s’abstenir ». Moi qui ai l’habitude de faire fi de cette fameuse phrase « âmes sensibles s’abstenir » (combien de fois est-ce que j’ai pu la lire, alors qu’il n’y avait rien d’extraordinaire ?), et bien pour une fois elle prend toute son importance. Car oui, les âmes sensibles pourraient faire des sauts périlleux (je sais, cette expression ne veut strictement rien dire). En fait, même les âmes patrossensible-mais-unpeukanmême pourraient avoir quelques grosses surprises.
Bref, au cours de ma lecture j’ai frissonné, grimacé, beurkcétrodégueulassé, flippé, ahouaiquanmêmé (quand tu veux mémé), dubitativé… mais au final bien aimé ce bouquin.
Dans ce roman, on reconnait bien l’univers de Sire Cédric. Un monde qui évolue dans une ambiance fantastique, où il se passe des choses pas toujours très très jolies. Voir même carrément ignobles. Disons, que si je devais illustrer la bibliographie de ce monsieur, le rose bonbon ne serait pas la couleur qui me viendrait d’instinct. Entre nous, j’espère que je n’aurais jamais à illustrer la bibliographie de cet auteur, ni de qui que ce soit, parce que je serais mal barrée….
Précisons qu’Angemort est en réalité son premier roman que les éditions Pré aux clercs ont décidé de réimprimer.
Donc, pour en revenir à cet univers, c’est ça qui m’a plu dans les deux précédents romans que j’ai lu. Une ambiance angoissante, flippante, dans laquelle tu te demandes sur quoi tu vas tomber en tournant la page. Avec Angemort, j’ai retrouvé cette ambiance étrange, et j’ai kiffé. L’auteur décrit parfaitement tout cela, il nous embarque dans son récit grâce à une écriture incisive et percutante. Pour dire les choses simplement, Sire Cédric nous raconte une histoire, et moi, même si parfois j’ai envie de me cacher sous les draps, même si j’ai peur de ce qui peut se passer après parce que je suis un peu flipette, bah j’ai envie de connaître la fin, parce qu’elle est bigrement passionnante cette histoire.
Dans ce roman, il y a du sexe. Et pas qu’un peu. Et pas du soft. Non, là c’est du costaud. Dans les deux premières parties du roman essentiellement, l’auteur nous gratifie de quelques scènes pas piquées des hannetons. En soit, la présence de ces scènes ne m’ont pas choquées. Je dirais même que, quand on a compris l’essence même du personnage du roman, il paraît logique qu’elles soient présentes. Ce qui m’a dérangé, ce sont les détails, parfois morbides, qui a mon sens ne s’imposaient pas pour donner de la valeur aux scènes en question. Des fois, le fait juste d’avoir un ou deux éléments s’avère plus efficace pour rendre une action percutante, que force détails plus gores les uns que les autres. Fort heureusement, dans la dernière partie du roman ce genre de séquence se fait très rare, ce qui n’était pas pour me déplaire, car je pense que ça aurait été trop pour moi.
Dans ce roman, il y a a des personnages tous aussi étranges les uns que les autres, mais tous aussi intéressants.
Il ya cette jeune fille au don étrange. Nous faisons la connaissance d’un nécrophile aux goûts trop mortels (bouh, le jeu de mot trop facile !). Nous rencontrons également cette âme d’ange. Mais mon préféré reste Asiel, le démon. Non pas à cause de ses attributs très… particuliers, non. Mais tout simplement parce qu’il s’exprime en majuscules. Et à la fin du livre, lors d’un dialogue avec le nécrophile, je n’ai pu m’empêcher de penser à La Mort des annales du Disque-Monde. Or, la Mort, c’est mon héros :-D
En résumé, ce roman n’est pas certes pas mon préféré de l’auteur. La faute à certaines scènes qui pour moi ne s’imposaient pas. Toutefois, ce premier roman permet de confirmer que dès le début, le talent d’écrivain était bien présent chez Sire Cédric.
Merci beaucoup à LA et aux éditions Pré aux clercs de m’avoir permi de découvrir ce roman.
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