C'est déjà le troisième livre qui paraît dans cette série écrite par Isabelle Jarry, avec le jeune Titus et son grand-père Papyrus en personnages principaux. A vrai dire, elle suit son chemin tranquillement, au gré de couvertures cartonnées, aux couleurs pétantes. J'aime bien son esprit d'ensemble et ses histoires racontées avec tendresse, mais j'apprécie surtout le personnage de Papyrus, un inventeur de jeux incroyables et d'outils merveilleux.
Nous retrouvons donc notre jeune héros de 10 ans, Titus, qui a le moral dans les chaussettes depuis le déménagement de son meilleur ami. Heureusement son Papyrus a toujours le remède pour le tirer de sa mélancolie : il lui présente sa dernière création, un robot baptisé Zqwick, censé le dépanner dans ses tâches ménagères. Mais le garçon voit là un nouveau camarade de jeux, il tanne son grand-père pour lui apprendre un tas de nouvelles applications, comme jouer au foot. Bon gré, mal gré, Papyrus fait plaisir à son petit-fils. Titus est impatient de partager cette géniale invention avec Pacôme, lors des prochaines vacances. Catastrophe ! Dans leur excitation, les enfants vont dépasser les bornes et détraquer le robot.
Ce nouvel épisode pêche par son histoire trop enfantine et simpliste, faisant apparaître le caractère capricieux de Titus, alors que cet enfant souffre simplement d'avoir perdu son meilleur pote et se sent abandonné par ceux qu'il aime (même sa maman est tout le temps en voyage pour son boulot). C'est l'idée générale, mais ce n'est pas ce qui saute aux yeux. Il manque à l'histoire son petit grain de folie habituel, malgré la présence espiègle de Papyrus, je n'ai pas retrouvé son étincelle de joie. La prochaine fois, peut-être.
Zqwick le robot (Une aventure de Titus et Papyrus), par Isabelle Jarry - illustrations d'Aurore Callias (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, février 2013)