Le groupe italien Mossi Ghisolfi et le danois Novozymes ont annoncé, vendredi 11 octobre, l’inauguration de la première usine de biocarburant de deuxième génération « de taille commerciale », en Italie, dans la commune de Crescentino.
Les agrocarburants de deuxième génération sont principalement produits à partir de biomasse non-alimentaire (paille, bois…) et ne peuvent donc pas être accusés de concurrencer le secteur alimentaire (hausse du prix des matières premières alimentaires, réaffectation des cultures…) contrairement aux biocarburants de première génération.
Cette usine utilisera donc de la paille et de la canne de Provence (un roseau qui pousse sur des terres non agricoles) pour produire chaque année 75 millions de litres d’éthanol dit « cellulosique ». Cette production, qui offre la possibilité d’une commercialisation à grande échelle, lui permet de revendiquer le titre de « première usine de biocarburant de deuxième génération », les usines pilotes déjà existantes en Europe et aux États-Unis étant beaucoup plus petites.
Le secteur devrait cependant décoller aux Etats-Unis, 4 projets de taille similaire à celui de Crescentino étant actuellement en développement. Le principal défi de ces usines de biocarburant de deuxième génération est d’atteindre un prix de production aussi compétitif que leurs aînés de première génération.