Valéry Giscard d’Estaing descend du roi Louis XV et de Catherine Éléonore Bénard, l’une des maîtresses royales, par leur fille adultérine Adélaïde de Saint-Germain. Camille descend de Françoise et Jean-Pierre, militants UDF. Elle est née sous Giscard. Comment devenir artiste quand on a des bases tièdes ?
« Ce spectacle convoque la France dans laquelle je suis née et dans laquelle j’ai grandi. Une France Giscardienne, dont je me plains comme on se plaint de sa famille, sur laquelle j’ai aiguisé mon regard critique comme on apprend à le faire sur ses parents, et que je me surprends à regretter, comme on regrette parfois l’enfance dans une famille qu’on a pourtant bien cherché à fuir. Il convoque aussi la nostalgie qui nous guette tous, celle des premières années bien sûr, mais surtout celle d’époques plus glorieuses. La nostalgie est un refuge pratique. Lui tordre le cou est la mission de ce spectacle. Douloureuse mais jouissive. Ici se croiseront donc, entre autres réflexions, Les fabulettes d’Anne Sylvestre, les regrets d’être née sous le règne d’un aristo fin de race quand à quelques mois près j’aurai pu échapper à cette fameuse Génération X (1960-1979, paix à son âme), cinq définitions provisoires du mot Adulte, une du mot Artiste, et la vraie signification enfin dévoilée de l’expression « Je Suis Fatiguée ». Et le plaisir de régler leur compte à tous ceux qui ont connu les Yéyés, le Palace et la Vraie Chanson Française. » Camille Chamoux
Je ne suis pas née sous Giscard. Je suis née sous Mitterrand dans une famille socialiste. Cela a t-il influencé ma vie ? surement. Cela m’a t-il empêché de passer un excellent moment devant le spectacle de Camille Chamoux ? certainement pas !
Car oui, j’ai passé un excellent moment ! Je dois même dire que je me suis marrée durant toute la durée de son one woman show. Camille est seule sur scène, entourée d’objets rappelant les années 70 et nous parle de sa nostalgie des années passées. Celles qu’elle a vécues, celles qu’elle n’a pas connues…
Elle interagit énormément avec le public, le prend à partie, le prend à témoin.
Et si elle parle bel et bien de son enfance et de son adolescence dans les années Giscardiennes, une période que je n’ai pas totalement connue, son discours lui semble assez universel. Même mon fils de 12 ans (né sous Chirac, de parents apolitiques (à l’époque)) s’est marré du début à la fin.
A la fin de son spectacle, ce soir là Camille avouait au public que c’était la première fois qu’elle jouait son texte sur scène. Et là, j’en suis restée bouche bée. Parce qu’une telle maitrise du verbe, de la diction, une telle aisance… je pensais que c’était le fruit d’un spectacle bien rodé. Il n’en est rien. Cela s’appelle simplement le talent.
Camille Chamoux chante, fait tout un tas d’imitation toutes plus drôles les unes que les autres, elle danse aussi. C’est fluide, rythmé, drôle, très drôle. Elle parle des parents, des enfants, de l’école, de musique, de cinéma… de tout ce qui fait nos vie. Elle parle aussi du monde tel qu’il est aujourd’hui (son imitation de la pré ado est terrible ! et fait peur…aussi)
Et même si les blogueuses en prennent un peu pour leur grade (non Camille, je ne suis pas mère au foyer
Oh et puis si vous êtes fana d’Instagram, sachez qu’elle a aussi un compte sur ce réseau social où elle partage des photos et des bons mots aussi drôles que son spectacle !