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Dîner-dégustation entre amateurs: vins de Bordeaux (3)

Par Daniel Sériot


Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Cette série, avec son plat associé, est consacrée aux vins de Bordeaux du millésime 2003. Ce millésime caniculaire qui a fait couler beaucoup d’encre dans les divers médias et de salives dans les rencontres d’amateurs, lors de dégustations dédiées.

Les vins ont été ouverts à 11 heures du matin, et goûtés une première fois, puis regoûtés vers 16 heures. Ils étaient loin de leur meilleure forme, (tanniques et renfrognés), je les ai mis en carafe et conservés à 14° en cave. Lors du service, vers 22 heures, ils ont pu offrir toutes leurs qualités. Les convives se sont régalés, et ont noté pour les deux vins une bonne fraîcheur qui les a surpris. Leur potentiel de garde demeure excellent (les fonds de carafe n’avait pas décliné 24 heures plus tard). Il n’y a aucune urgence à les ouvrir, s’ils sont bien conservés, avec une longévité plus grande pour Léoville-Poyferré.

Pour les vins de Bordeaux, ce sont des côtes d'agneau au cumin, accompagné d'une polenta au cumin qui ont été proposés.

Filet d'agneau en croute d'herbes et crème d'ail

L'accord s'inscrit dans des évidences. Les vins ont été dégustés pour eux-mêmes avant que ne soient servis les plats.

Saint Emilion : Pavie Macquin 2003


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La robe est assez profonde de couleur pourpre à rubis, le nez avenant et bien ouvert, évoque les cerises bien mûres, les prunes d’Ente, la boite à épices, avec des notes de truffes noires, de réglisse et un élevage de qualité pas encore totalement fondu. L’attaque est délicate, très veloutée, les sensations sont ascendantes, le vin prend de la puissance et de la sphéricité dans un milieu de bouche charnu, bien tenu par des tannins mûrs, rehaussé de fruits séduisants et expressifs. La finale est longue, intense, tout en conservant une texture veloutée, d’une bonne fraîcheur, pleine, soulignée par une palette aromatique séduisante (fruits, épices douces, truffes noires, et notes réglissée) . Noté 17,5, note plaisir 17

Saint Julien : Léoville-Poyferré 2003


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La robe est assez profonde, de teinte sanguine, l’olfaction est nette et bien ouverte, avec des arômes de fruits noirs (jus de cassis dominant), de résine, d’épices douces, de graphite, de café et de moka. La bouche est délicieuse, harmonieuse, la texture est quasiment soyeuse, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps plein et dense, souligné par une chair raffinée et très beaux fruits épicés. La longue finale, pulpeuse, fraîche, élégante, très soutenue est savoureuse avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 18,5, note plaisir 17,5


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