J'ai participé au Challenge de Calypso: 1mot, des titres.
Le mot qui a été tiré au sort n’est pas sans rappeler un autre mot qui a accompagné nos lectures il y a peu puisqu’il s’agit de…REINESi vous êtes partants pour une nouvelle session, c’est très simple, les règles ne changent pas : vous avez un mois et demi pour lire un livre dont le titre comprendra le mot « reine ». Nous publierons nos billets le 15 octobre. Le prochain mot sera annoncé le 14 octobre.LES METAMOPRHOSES DE LA REINE DE PIERRETTE FLEUTHIAUX
Ce recueil se compose de sept contes : La Femme de l’Ogre; Cendron; Le différé de la Reine; Petit Pantalon Rouge, Barbe Bleue et Notules; Les Sept géantes,;La reine au bois dormant; Le palais de la reine.On reconnaîtra, par association d’idées l’histoire du Petit Poucet, Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge et barbe-Bleue, Blanche-Neige, la Belle au bois dormant,…Pierrette Fleuthiaux se base sur des contes connus de tous pour la plupart et les réécrit à sa manière : en abordant des thèmes contemporains, en modernisant les histoires. Elle décrypte les messages subliminaux des contes enfantins et refonde une histoire réappropriée. Elle intègre également de nombreux messages féministes notamment dans l’histoire de Petit Pantalon Rouge: petite fille poussée par sa mère à aller s’amuser avec le Loup. On voit alors que la jeune fille n’est pas aussi pure ni timide que dans le conte mais qu’elle est un peu nymphomane et c’est elle qui mène le loup. Il y a une sorte de « crossover » entre deux contes : celui du Petit Chaperon Rouge et celui de Barbe Bleue. Notre nymphomane s’entiche du vieillard. Barbe-bleue n’est pas le prédateur qu’on connait mais plutôt une victime de la gent féminine. De la même façon, Cendron est l’alter ego de Cendrillon. Un jeune homme moqué de tous et notamment de ses deux frères impuissants (ironie de l’histoire). Cendron est attiré par la mère de la princesse : la Reine apparaît donc comme une Cougar et Cendron semble réaliser son complexe d’Œdipe par ricochet… Le conte le plus féministe est surtout la réécriture de Blanche-neige. Dans les sept Géantes, c’est la marâtre qui a plus d’importance et prend l’ascendant sur l’enfant Blanche-Neige. Toute la symbolique des miroirs insiste sur l’idée que la femme est prisonnière de ces derniers et qu’elle se transforme selon le bon vouloir des hommes, selon leurs goûts. Ils nous veulent minces et transparentes, alors nous maigrissons, ils nous veulent idiotes pour qu’on ne puisse pas leur faire concurrence, alors nous la fermons. Pierrette Fleuthiaux met à mal la femme potiche, la femme objet mais aussi le regard masculin qui nous tyrannise.
" Nous ne sommes pas des poupées!" semble nous susurrer à l'oreille Pierrette Fleuthiaux.
Petite digression Barbiesque: Perso, je préférais le sketch original. Deuxième digression... Barbie inspire...
Pour revenir au féminisme de Pierrette Fleuthiaux... Les contes m'ont souvent fait penser à l'album de Zazie La Zizanie! Et notamment la chanson Cheese ou La Zizanie. Cet album est féministe sans être "chiennes de garde". Je ne supporte pas les extrémistes féministes qui décrédibilisent notre cause et la desservent plus qu'elles ne nous servent. Se battre pour les égalités de salaires, oui, se battre pour convaincre le monde entier que la femme est meilleure que l'homme, quel intérêt en somme...
Fin des digressionsJ’ai trouvé le recueil assez long, assez monotone. On nous parle toujours de sexualité de la même façon. Hormis l’histoire de Petit Pantalon Rouge et de Barbe-Bleue, les autres contes m’ont beaucoup ennuyée.Je l’avais déjà lu au cours de mon cursus universitaire, j’avais cet avis déjà mitigé. La relecture n’a rien amélioré. Tant Pis !