Scanner du corps d'un patient pour évaluer la propagation du cancer. Cliché Centre d'Actualités de l'ONU
Source iconographique et légendaire: http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp/storyF.asp?NewsID=28294&Cr=cancer&Cr1=#.UlzxptLd2TM
À partir d’une analyse des coûts basée sur les populations, nous avons évalué le coût des cancers dans leur ensemble, ainsi que les coûts spécifiques induits par les cancers du sein, du colon et du rectum, du poumon, et de la prostate. Nous avons obtenu des données agrégées spécifiques par pays pour ce qui est de la morbidité, mortalité, et utilisation des ressources en soins à partir de sources internationales et nationales. Nous avons estimé les coûts des soins à partir des dépenses de soins primaires, pour les patients en ambulatoire, pour les patients hospitalisés ; ainsi que les dépenses en médicaments. De plus, nous avons estimé les coûts induits par les soins gratuits, prodigués par des proches ou des amis des patients (c'est-à-dire soin donné à titre informel), pertes de gains due à une mort prématurée, et coûts associés aux personnes salariées ayant quitté temporairement ou définitivement leur emploi du fait de la maladie.
Le coût du cancer en EU s’est élevé à 126 milliards d’€, les soins comptant pour 51,0 milliards d’€ (40%), en 2009. A travers l’EU, les coûts induits par le cancer étaient équivalents à une dépense de 102 € par citoyen ; avec des variations considérables selon les pays : de 16 € par personne en Bulgarie à 184 € par personne au Luxembourg. Les pertes de productivité dues aux morts prématurées se sont chiffrées à 42,6 milliards d’€ et les pertes de journées de travail à 9,43 milliards d’€. Les coûts des soins donnés à titre informel ont été évalués à 23,2 milliards d’€. Le cancer du poumon ont engendré les coûts économiques les plus élevés (18,8 milliards d’€ ; 15% du fardeau économique total du cancer), suivi par le cancer du sein (15,0 milliards ; 12%), le cancer colorectal (13,1 milliards ; 10%) et le cancer de la prostate (8,43 milliards ; 10%), et le cancer de la prostate (8,43 milliards ; 7%).
Nos résultats montrent des différences considérables entre les pays, d’où la nécessité de poursuivre plus avant les études. Ces données contribuent à une meilleure orientation des politiques de santé publique, nécessaires à la délivrance de soins aux malades du cancer abordables pour les systèmes de santé, et à la diffusion d’informations au public sur l’allocation effective des fonds alloués à la recherche. Ramon Luengo-Fernandez DPhil et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant – première, 14 octobre 2013
Financement : Pfizer
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ