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Hélène Grimaud s’attaque à Brahms

Publié le 15 octobre 2013 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky
© gumuz - Flickr

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Rentrée musicale encore, rentrée musicale toujours et pour une fois, ça n’a rien à voir avec Verdi.

Hélène Grimaud nous gratifie d’un nouvel enregistrement cette fois consacré aux deux concertos de Brahms. Avec elle l’Orchestre de la radio bavaroise pour le premier concerto, et le Philharmonique de Vienne pour le second. A la tête des deux illustres phalanges le chef Andris Nelsons. D’origine lettone, le Figaro avait titré il y a quelques années lors d’un concert au Théâtre des Champs-Elysées "Le futur Karajan".

Nouvel album ce qui signifie désormais vidéo promotionnelle ! Louis n’a pas manqué une occasion de se délecter d’un nouvel exemple de ses vidéos qu’il aime tant. On y voit Hélène Grimaud, au Musikverein, avec l’orchestre et Andris Nelsons en train d’interpréter le concerto de Brahms. Puis Hélène Grimaud nous parle de son regard sur l’oeuvre et sur Brahms. Morceaux choisis :

Premier concerto enregistré avec l’orchestre de la radio bavaroise et le deuxième avec le philharmonique de Vienne, car Hélène Grimaud, qui ne conçoit pas les deux concertos l’un sans l’autre, perçoit le premier concerto comme plus allemand et le second comme plus viennois. Mais un peu plus loin dans les propos de la pianiste on entend aussi que pour elle les deux concertos sont diamétralement opposés. Bref, malgré les incohérences, sur le papier une richesse musicale et une palette de couleurs qui nous font rêver !

Et à l’écoute ? Malheureusement, et comme souvent avec Hélène Grimaud, nous sommes déçus et toujours pour les mêmes raisons. Aucune faute ni musical ni de goût. Mais une interprétation qui manque de fraîcheur, avec parfois des allures presque scolaires. Le fameux deuxième mouvement du second concerto n’a pas la fougue qu’il mérite et l’introduction du premier concerto est un peu manquée. On peut résumer notre impression en disant qu’au final on n’est pas transporté. "Qualité unique des émotions et en même temps une grandeur des sentiments". Pourtant à l’oral, la vision d’Hélène Grimaud nous séduit.

"Il y a une très belle entente entre les musiciens, une chemistry". Une chemistry ? On avait dit qu’il n’y avait pas de faute de goût ?

Le dernier album qu’on a écouté nous avait plus plu.



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