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Le musée de Meaux a redonné vie au Poilu Léon Vivien grâce à Facebook

Publié le 14 octobre 2013 par Musée-Oh!

http://media.bestofmicro.com/leon-vivien-facebook-poilu-guerre,3-B-386327-22.jpg

61 489. C'est le nombre d'utilisateurs de Facebook que Léon Vivien a touché par son histoire. 61 489 abonnés qui ont lu ses lettres, ses "posts" datés de 1914 et de 1915. 61 489 personnes qui ont vécu la Grande Guerre à travers ses yeux, à travers sa correspondance avec ses proches ; sa femme Madeleine, Eugène, Lulu...

L'initiative extraordinaire et inédite du musée de Meaux n'est pas récente. J'ai suivi comme vous cette petite histoire dans la grande, jour après jour, avant d'apprendre le 24 mai dernier que Léon était finalement mort au front.

Par le biais de Facebook et des modes de communication d'aujourd'hui, le musée de Meaux a souhaité nous toucher et nous faire vivre l'émotion ressentie, il y a près d'un siècle, par nos ancêtres, qui à l'arrière, ont perdu leurs proches au front pendant cette "catastrophe". Attendre, espérer, recevoir une lettre (ici un post), un mot d'humeur, d'un être aimé mobilisé au combat. C'est ce que le musée a proposé avec intelligence à ses abonnés croissants par l'intermédiaire la page Facebook de Léon Vivien : https://www.facebook.com/leon1914?fref=ts

http://media.meltybuzz.fr/article-1511922-ajust_930/madeleine-son-epouse.jpg

En médiation et notamment pour sensibiliser les publics à la Première Guerre mondiale, le recours au "storytelling" et aux personnages qui distillent les contenus, est fréquent. Cette approche communicationnelle permet souvent, par l'anecdote et par l'humain, de sensibiliser le visiteur qui s'identifie aux protagonistes, "vivent" l'histoire avec eux. Pensons à l'application "Carnets de guerre 14-18" ou à la nouvelle muséographie d'In Flanders Fields à Ypres.

Contrairement aux autres médias possibles (une appli, un road book, une expo...), le recours à Facebook en décuple les effets : ici Léon semble plus proche, une interaction est possible avec lui. L'attente instaure une proximité, une relation de proche à proche, entre un soldat et l'arrière, entre un Poilu et sa famille, "nous".

Bravo et merci au musée de Meaux pour cette médiation intelligente dans son fonds (un important travail de recherches archivistiques a été nécessaire pour faire "parler" Léon) et dans sa forme ! A renouveler tout au long du Centenaire !

 

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