Masters of Sex // Saison 1. Episode 3. Standard Deviation.
Je savais qu'il fallait laisser à la série un peu de temps pour se décanter et découvrir ce que l'on était en droit d'attendre d'elle sur le papier. Si le second épisode était bien meilleur que
le pilote, ce troisième épisode était bien meilleur que le précédent. Petit à petit la série monte en puissance, un peu comme si l'on faisait petit à petit monter la sauce. Je ne pense pas qu'il
y ait d'autre moyen de le dire. Bref, cet épisode s'ouvre dans un premier temps sur toute une série de jeune femme qui vont raconter si elles sont des rapports sexuels réguliers, si elles sont
mariées et comment elles atteignent l'orgasme. Jusque là, on retrouve à peu près ce que l'on avait déjà pu voir dans l'épisode précédent. Mais à la différence que cette fois ce ne sont pas des
partenaires que les femmes vont avoir mais des objets. Et plus précisément des vibromasseurs. J'ai beaucoup aimé cette partie de l'épisode car en plus d'être drôle cela permet aussi d'ajouter un
peu de profondeur (sans mauvais jeu de mots) à l'histoire que l'épisode tente de nous développer. Je n'attends pas forcément grand chose de Masters of Sex si ce n'est qu'elle
nous raconte réellement comment Masters a mené son étude.
Et c'est ce que la série fait plutôt bien pour le moment. Puis viendra le moment où Masters va tomber sur un jeune homme, homosexuel et prostitué. Cette partie de l'épisode permet aussi de
revenir sur les enjeux sociaux de l'époque et le fait qu'être homosexuel était considéré comme déviant et que faire son coming out n'était pas quelque chose de plausible. C'est pourquoi beaucoup
d'hommes se cachent et payent des prostitués pour s'adonner aux plaisirs homosexuels. La révélation sur Barton Scully était assez surprenante étant donné que je ne m'y attendais pas du tout. Mais
cela permet aussi de parler du fait que l'homosexualité dans les années 60 était bien moins facile à vivre qu'aujourd'hui. Cela reste une déviance pour beaucoup mais en tout cas Masters
of Sex traite cette intrigue de façon très intelligente. Au-delà de ça il va également pouvoir observer ce jeune prostitué pratiquer le coït (comme il va le dire si bien dans l'épisode -
et cela m'a fait penser à Sheldon de The Big Bang Theory, sans lien aucun -) avec un homme. Il fallait bien que l'on parle des déviances sexuelles de l'époque également, surtout
dans une série qui est sensée parler de sexe.
Finalement, Masters of Sex a su comment faire pour accrocher ses téléspectateurs au fil des épisodes et je trouve que c'est une excellente idée. Les audiences sont également sur
la pente ascendante (si l'on en croit celles des deux premiers épisodes) ce qui est plutôt rassurant finalement. Ainsi, on se retrouve avec un épisode passionnant, amusant et même assez étrange
par moment. J'ai hâte de voir la suite.
Note : 8/10. En bref, Masters of Sex va bien plus loin que l'étude et parle également des enjeux sociaux de l'époque d'un point de vue de certaines relations
dites déviantes.