Alors que le PSG se débat pour ne pas descendre en Ligue 2 de football, que le Paris-Levallois se morfond dans le bas du classement du championnat de France de basket Pro A, que le Paris hand-ball ne joue plus les premiers rôles en championnat, il est une équipe à Paris qui gagne. Le Paris Volley a remporté samedi à Charléty son septième titre de champion de France de volley-ball depuis 2000 !
Il s'agit de son troisième titre consécutif. Dans un remake à suspense de sa victoire de la saison dernière, les hommes de la capital ont à nouveau éteint les espoirs des mêmes rivaux, les
Poitevins.
Le Paris-Volley est né en 1998 de la fusion de la section volley-ball du Paris Université Club et du PSG-Racing volley-ball. L'histoire n'est d'ailleurs pas seulement savoureuse sur le plan sportif. Car il faut se souvenir de la situation financière qui aura précipité le Paris Volley au bord du gouffre en juin 2007. Le club accusait alors un déficit de plus de 200 000 €, incompatible avec la réglementation en vigueur n'autorisant pas une dette supérieure à 10% du budget d'un club (1,5 million d'euros pour Paris Volley). Le club se retrouvait donc techniquement relégué en division inférieure par la Direction nationale de contrôle et de gestion. C'est paradoxalement à cause de la Coupe d'Europe si le club a accusé un tel déficit. Celle-ci coûte bien plus qu'elle ne rapporte au club. Mis en péril par sa réussite, le club doit alors faire appel de sa relégation, tout en négociant avec la Ville de Paris, qui assure près de 75 % de son budget. Au final, la mairie a versé 130 000 € pour remettre à flot le bateau et a garanti 70 000 € supplémentaires de subventions pour les deux années à venir.
Pour que la belle histoire continue, il ne vous reste plus qu'à venir encourager cette équipe dans la salle Charpy du complexe sportif de Charléty. Vous verrez, le volley de haut niveau, c'est vraiment spectaculaire !
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 07 juin à 18:59
Au sujet du déficit du Paris Volley, ce n'est pas 200.000€ de déficit mais 260.000€ annoncé par le club lui-même, encore que c'est certainement plus proche de 350.000€. De plus il ne faudrait pas oublier le redressement fiscal de 392.000€. Et ne parlons pas de la SAOS Paris Volley, aucuns conseils d'administration organisés depuis au moins 4 ans, ni de présentation des comptes non plus d'ailleurs. Le commissaire auux comptes n'est jamais convoqué. Voilà ce qu'il en est. Messieurs de la Mairie de Paris et de la DNCG, ouvrez les yeux et soyez lucides.