Je pense à toi très fort

Publié le 14 octobre 2013 par Mentalo @lafillementalo

Il y a bien (trop) longtemps que je n’ai écrit ici-même un billet qui sauverait le monde, aka la mère de famille lambda.

La mère de famille lambda est celle qui culpabilise d’un rien, de filer un gâteau spécial estampillé "à partir de 12 mois" à son bébé de 11 mois et 29 jours, de zapper le récurage des oreilles un jour sur deux ou même d’avoir envie de passer son gosse par la fenêtre les jours de pluie (parce que les autres jours, tout le monde passe normalement par la porte pour aller jouer dehors).

Nous sommes bien d’accord: tout cela est très mal. Surtout passer le gosse par la fenêtre: après faut se fader le nettoyage de la terrasse.

Hier dimanche, Mr Moustache participait à une course d’endurance en marge d’un marathon de grands. (L’USEP avait trouvé ça fun, de faire lever les parents à 6h30 un dimanche.) Des semaines que les gamins s’entraînaient, des semaines qu’il en parlait, des semaines que je lui promettais d’aller l’encourager.

Toi la mère de famille qui culpabilises d’un rien, sache que son père l’a collé dans le bus à sept heures, pendant que j’allais me recoucher, non sans avoir encouragé la graine de sportif d’un "je pense à toi très fort !".

A son retour, médaille au cou, j’ai dûment félicité le marathonien en herbe, évidemment. Et me suis félicitée mentalement d’avoir fait la grasse matinée pour la première fois depuis des années encouragé l’autonomie et l’indépendance du fiston. Jusqu’à ce qu’il déclare, des coeurs dans les yeux:

Tu sais Maman, c’est pas grave que tu ne sois pas venue, y avait ma maîtresse, elle a vingt-six ans, elle a couru le dix kilomètres, et puis elle m’a encouragé, elle m’a applaudi et elle a crié mon nom!

Pute.