Genre: comédie
Durée: 1h40
Année: 1989
l'histoire: Mikey, un bébé, raconte ses débuts dans la vie entre sa gentille mère, son père trop egocentrique, sa grand-mère branchée et son sympathique baby-sitter, James.
La critique d'Alice In Oliver:
Dans les années 80, la carrière de John Travolta est au point mort, tout du moins, au box-office. En effet, le célèbre acteur américain a accumulé les échecs cuisants au cinéma. Avec Allô Maman, Ici Bébé, réalisé par Amy Heckerling en 1989, John Travolta va à nouveau retrouver le chemin du succès.
Contre toute attente, cette petite comédie inoffensive va cartonner dans les salles obscures et séduire le public. Ce succès s'explique sûrement par le concept débile de ce nanar, à savoir un jeune mouflet insupportable qui commente les faits et gestes de ses parents et saque des vannes à tout bout de champ.
En dehors de John Travolta, Allô maman, ici bébé réunit également Kirstie Alley, Olympia Dukakis, George Seagal et Abe Vigoda. Dans la version américaine, c'est Bruce Willis qui prête sa voix au moutard geignard. Dans la version française, c'est Daniel Auteuil qui s'y colle.
Comme je l'ai déjà souligné, cette comédie nullarde connaîtra un vif succès au cinéma, à tel point qu'elle engendrera deux suites encore plus désastreuses: Allô maman, c'est encore moi et Allô maman, c'est Noël.
Pour une raison totalement inconnue, ce premier épisode a été interdit aux moins de 13 ans lors de sa sortie aux Etats-Unis. Attention, SPOILERS ! Une jeune femme, comptable de profession, Molly (Kirstie Alley), accouche d'un fils qu'elle a eu avec un client, homme volage par ailleurs.
Devant accoucher, elle se précipite vers un taxi dont le chauffeur, James (John Travolta), devient par la suite le baby-sitter de son fils Mikey, son ami, puis son amant. Vous l'avez donc compris: le scénario n'est pas le gros point fort de cette comédie.
Clairement, ce petit film inoffensif (je sais, je me répète) s'adresse prioritairement à la femme de ménage (je précise que je n'ai rien contre les femmes de ménage). Pour le reste, Allô maman, ici bébé accumule les gags poussifs. La vraie star du film, ce n'est pas John Travolta ni Kirstie Alley, mais un certain Jason Schaller, donc le môme braillard de service.
Fort de son concept, à savoir (et je le répète) un bébé qui saque des vannes et des conneries, le film se contente du minimum syndical.
Au mieux, le long-métrage parvient à nous faire sourire. En vérité, la version française doit beaucoup à Daniel Auteuil, qui vient donc prêter sa voix (je me répète encore !) au bébé rigolard. En dehors des commentaires du mouflet, le scénario se concentre également sur la romance (peu passionnante par ailleurs) entre John Travolta et Kirstie Alley.
Les deux acteurs cabotinent à merveille, John Travolta en tête. Bien sûr, dans ce désastre filmique, le long-métrage accumule les clichés sur les différences entre les hommes et les femmes. Par là comprenez que les hommes sont tous des goûjats et des égocentriques, pendant que les femmes se crèvent à faire le ménage. Encore une fois, Allô maman, ici bébé s'adresse avant tout à la ménagère, peu exigeante en terme de qualité cinématographique et au public féminin (pour ne pas dire féministe).
Voilà pour les grandes lignes de ce nanar, sympathique malgré lui, et qui a bien souffert du poids des années (presque 25 ans aujourd'hui !).
Note: 05/20 (et c'est sympa !)
Note nanardeuse: 12.5/20