Des phares mythiques

Publié le 14 octobre 2013 par Lesbottieres

Nous rejoignons la côte à Lanildut et continuons notre remontée vers le nord.

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La mer a déchiqueté le littoral de façon très spectaculaire et sous son action, certaines roches ont pris des formes pour le moins étranges et surprenantes

 

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Cette guérite à proximité de l’île Melon a une histoire :

Au cours du XVIIème siècle, la côte bretonne fut dotée d’installations de défense pour se protéger des attaques anglaises. Cette guérite en faisait partie et par la suite, elle fut utilisée par les gardes-côtes et les douaniers.

Le 25 juillet 1644, un bâteau hollandais à bord duquel se trouvait Henriette de France épouse en fuite de Charles 1er le futur roi d’Angleterre s’échoua faute de vent. C’est dans cet abri que la reine et sa petite fille durent attendre quelques temps avant de pouvoir rejoindre Brest puis Paris.

Au large de ce point, apparaît à l’horizon le phare du Four (rattaché à la commune de Porspoder)

 

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D’une hauteur de 28 mètres (31 m au dessus du niveau de la mer), il a été édifié entre 1869 et 1874 sur un rocher de granit de 25 mètres de diamètre situé à 2 km de la côte.

 

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Par forte tempête, il arrive que les vagues, en se fracassant sur le phare, le submergent jusqu’à sa lanterne.

Avant d’être automatisé en 1993, il était classé par les gardiens dans la catégorie des “Enfers”. Il fut d’ailleurs le théâtre en 1978 de l’une des dernières catastrophes enregistrées par les Phares et Balises : l’embarcation qui assurait le ravitaillement et la relève des gardiens fut retournée par une lame entrainant la mort d’un gardien et d’un marin.

Depuis la pointe de la presqu’île Saint-Laurent on peut observer l’ouvrage de plus près. On s’y rend par le petit sentier côtier qui entoure la dite presqu’île.

 

 

 

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C’est le plus haut phare d’Europe (82,5 m de haut, 84,5 m au-dessus du niveau de la mer). Situé à 1,5 km de la côte, sa base cylindrique fait 16 m de diamètre et il est visible à 52 km. Son intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d’opaline et on peut le visiter !

J’ai nommé le phare de l’île Vierge.

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Un premier phare avait été construit entre 1842 et 1845 d’une hauteur de 31 mètres. La portée de celui-ci s’avéra rapidement insuffisante et il fut donc décidé d’édifier le phare actuel qui a été inauguré en 1902, l’ancien phare n’ayant pas été démoli. Electrifié en 1956, il est automatisé depuis 2010, les derniers gardiens ayant quitté les lieux le 29 octobre de cette année là.

Selon les documents et le guide en notre possession, l’ouvrage est ouvert aux visiteurs jusqu’au 30 septembre. Nous sommes le 28, donc à nous les 397 marches pour accéder à la lanterne !

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On téléphone pour connaître les modalités d’accès et notamment l’horaire de la vedette qui transporte les visiteurs jusqu’au pied de l’édifice, et là, douche froide : phare fermé pour cause de travaux d’entretien !

Je dois admettre qu’à cette nouvelle la déception est grande.

 

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De ce fait, puisque nous en avons le temps, nous décidons de monter jusqu’à Brignogan. La côte est toujours incroyablement belle.

 

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Le phare de Pontusval rattaché à cette localité n’est pas très imposant (14,5 m) mais qu’est qu’il est mignon dans son décor de sable et de granit !

 

 

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Demain, direction Ouessant !

Il semble que le mauvais temps annoncé à la TV retarde encore son arrivée.

Tant mieux !