L’Agence européenne du médicament (EMA) vient d’annoncer dans un rapport que les pilules contraceptives de dernière génération présentent plus de bénéfices que de risques sanitaires.
C’est le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac) issu de cette agence qui l’affirme: “« Les bénéfices de tous les contraceptifs oraux combinés (COC) continuent d’être supérieurs aux risques”. Ainsi, contrairement à la position des autorités françaises, l’Europe indique qu’il n’existe pas de différences notables entre les pilules de 3e et 4e génération et les autres. Autrement dit, elles ne sont pas plus risquées que celles de 1ère et de 2e génération et, qu’à ce titre, elles offrent plus de bénéfices pour la santé des utilisatrices que de dangers potentiels.
Après le cas de l’antiacnéique Diane 35 (qui est donc remis sur le marché), c’est une nouvelle défaite de l’administration française concernant le domaine des médicaments. En effet, pour le Comité européen, le risque d’accident thromboembolique est augmenté chez les femmes qui fument, en situation de surpoids, chez les migraineuses, chez celles qui viennent d’accoucher ou qui ont des antécédents de maladies cardiaques, et ce quel que soit le type de pilule prescrite. Il n’y a donc, selon l’Agence, aucune raison légitime et sanitaire de déconseiller ou restreindre l’accès à ces contraceptifs oraux.
Parallèlement à cet avis rendu, l’EMA considère néanmoins qu’il est essentiel d’informer les patientes sur les différents effets secondaires qui peuvent se déclencher suite à la prise d’une pilule et qu’il est important de préciser ses antécédents médicaux quand elles se font prescrire ce type de traitements.
Notons enfin qu’en moyenne le risque d’accident thromboembolique est de 0,01% pour les femmes ne prenant pas de pilule, de 0,02 à 0,04% chez les patientes sous contraceptif oral et de 0,06% chez les femmes enceintes.