Ou “les psychoses du Sushi volume 6″ - Voir ici
Finalement, le Sushi est content d’en finir avec ses psychoses. Pas que le fait de les étaler devant de parfaits inconnus le gêne particulièrement. Le propre de l’inconnu étant de ne pas le connaître ni ne pouvoir le reconnaître, le Sushi vit plutôt bien la situation. Le Sushi s’est surtout rendu compte qu’il n’avait pas tant que ça de psychoses, de tics et autres troubles du comportement le rendant totalement insupportable en société. Le Sushi est dépité.
Alors pour finir en beauté, le Sushi vous parlera de sa dernière obsession ridicule. Cette obsession date de l’époque où il commença à regarder la télévision. Ou un peu plus tard.
Le Sushi découvrit le petit écran tardivement, l’auteure de ses jours craignant que sa sensibilité - déjà visible dès son plus jeune âge - ne soit malmenée par des images trop brutales. Le Sushi fit effectivement des cauchemars pendant des mois après le visionnage d’un épisode de Bioman, alors que l’auteure de ses jours avait capitulé, terrassée par une grippe. Le Sushi se dit alors que la télévision était encore plus effrayante que le monde extérieur.
Avec le temps, le Sushi apprit à ne plus craindre la télévision. Ce fut une victoire. Mais son obsession commença.
Au début, ce fut anodin. Regardant un film, il se dit qu’il connaissait cet acteur. Il chercha à se remémorer où diable il l’avait déjà vu. Dans quel film… Dans quel rôle… Et cela l’obséda. Jusqu’à ce qu’il trouve sa réponse.
Puis ce fut un autre film, et un autre acteur. Et le petit manège recommença.
Puis ce fut le même scénario avec tous les films.
Le Sushi développa alors une grande mémoire des noms d’acteurs américains récurrents dans les films de seconde zone. Ceux-ci perçant parfois ensuite à Hollywood, cette base de donnée mentale d’acteurs et de filmographie lui permet de temps en temps de briller en société, l’espace de quelques secondes en explicant par exemple que Christopher Walken est un grand acteur qu’on a pu apercevoir dans True Romance ainsi que Kangourou Jack, mais aussi un clip des Fat Boy Slim. Le Sushi a ainsi tenu tête à une armoire à glace (il paraît qu’on appelle ça un coach sportif) qui n’était pas d’accord avec son affirmation. Mais le Sushi avait raison. Il était quasiment prêt à tenter de s’imposer physiquement pour faire entendre sa voix. Même si le combat était perdu d’avance.
Le Sushi apprit à vivre avec cette petite voix dans la tête qui lui demandait à chaque instant “mais où donc avons nous déjà vu cet acteur?”. Mais un jour, une seconde voix se réveilla (quand le Sushi se mit à regarder ses programmes en VO) alors qu’il somnolait devant une série américaine en VF: “Mais où donc avons-nous déjà entendu la voix qui fait ce doublage?” Le Sushi sut alors que s’en était fini de sa tranquillité d’esprit. Il éteignit alors sa télévision.
Afin que vous passiez un bon week-end, Sushi TV est heureux de vous faire (re)découvrir les talents de danseur de Christopher Walken.