X-Files // Saison 1. Episodes 12 et 13. L'incendiaire / Le message.
"Fire" n'est pas le meilleur épisode de X-Files et pourtant je l'aime beaucoup et plusieurs années après je m'en souviens encore comme si c'était hier. C'est le
genre d'épisodes que je trouve différents. Non pas parce qu'il a été écrit par Chris Carter (qui a tout de même délivré le plus mauvais épisode de la saison, 1.09
"Space") mais parce qu'il y a un personnage fascinant dedans. Ce personnage c'est Bob the Caretaker incarné par le brillant Mark Sheppard. Vous connaissez très
bien l'acteur alors qu'il incarne le Diable dans Supernatural (entre autres). Ce que j'aime chez ce personnage c'est que tout de suite il parvient à nous hypnotisé. Peu importe
l'environnement qui est plutôt décevant, le personnage parvient à capturer le regard du téléspectateur et ce jusqu'au bout de l'épisode. En plus d'être un bon personnage, vicieux comme il faut,
il est aussi parfaitement interprété par l'acteur. Je ne me souviens pas d'avoir vu l'acteur jouer un rôle de gentil un jour dans une série mais au fond il a ce truc dans le regard qui fait que
l'on sait tout de suite que c'est un cinglé. On sent que l'acteur s'amuse et du coup le téléspectateur aussi. Surtout qu'il joue avec son pouvoir tel un sadique (la scène face aux enfants dans le
jardin par exemple).
Par ailleurs, cet épisode introduit également le premier personnage féminin concurrençant Scully. Il s'agit de Phoebe Green (incarnée par Amanda Pays qui ne reviendra jamais dans
la série). Vous vous souvenez il y a quelques épisodes de ça quand la soeur de Scully émettait la possibilité qu'elle soit amoureuse de son partenaire, Mulder. Et depuis le début elle a toujours
été plutôt protectrice avec elle, venant constamment à son second (et ce même si cela a toujours été réciproque). Je trouve dommage que X-Files ne cherche pas à creuser un peu
plus cette confrontation. Notamment quand Scully voit Mulder danser avec Green. On la sent seul et à la fois jalouse. Mais il faut dire que Phoebe est une femme fatale, parfaite pour Mulder qui
préférera plus tard la beauté de Gillian Anderson bien évidemment. Par ailleurs, pour ceux qui ne connaissent pas forcément très bien la série, David Duchovny
avait dit qu'il n'avait pas du tout aimé cet épisode (en même temps il s'est brûlé sur le tournage). L'acteur n'a pas aimé que par exemple on balance en plein milieu de la figure du
téléspectateur la peur du feu de Mulder alors que cela n'avait jamais été cité auparavant.
Finalement, je ne parle pas souvent du talent de ces deux acteurs mais il faut le souligner, ils sont impeccables. Je n'arrive pas à imaginer d'autres acteurs potentiellement un jour les
remplacer (si tant est que FOX soit tentée de faire un remake, et dans ce monde tout est possible malheureusement). Mais ne parlons pas de choses qui fâchent. "Le
message" cherche avant tout à nous plonger dans cet univers carcéral particulièrement glauque où l'on suit un certain Luther Lee Boggs (incarné par Brad Dourif - que les
fans de Deadwood reconnaîtrons sous les traits du Doc Cochran -). Je regrette presque que cet épisode n'ait duré que 40 minutes car il méritait beaucoup plus. Cet épisode me
rappelle légèrement toute la saison 3 de The Killing US (pour faire une référence anachronique). Dans cet épisode, Mulder se place quelque part où il n'a pas l'habitude de se
placer. En effet, c'est ici celui qui ne croit pas. En effet, ses talents ont permis de mettre Luther derrière les barreaux et il pense que Boggs a orchestré toute cette histoire de kidnapping
(que l'on suit en même temps à l'extérieur) depuis l'intérieur de sa cellule.
Note : 6/10 et 9/10. En bref, deux épisodes très différents. L'un est fun et charismatique l'autre est cinglant et perturbant.