Brignoles, le FN et Calimero

Publié le 14 octobre 2013 par Juan
Le scrutin est clos. Tous les commentaires ont été dits, répétés, déclamés jusqu'à l'overdose.
C'est donc fini, clos, terminé.
Nous pouvions écrire nos billets à l'avance.
"A Brignoles, le Front national a été mis en échec dans un petit canton après la mobilisation improbable d'un électorat local fatigué."
Ou bien:
"A Brignoles, le Front national a réussi son pari, gagner un canton et faire croire que la France "national-frontiste" se lève enfin. "
Finalement, c'est donc le second scenario qui l'a emporté. Des électeurs de gauche sont restés chez eux puisqu'il est difficile de faire la différence entre l'UMP et le FN. Ils n'étaient d'ailleurs pas venus au tour d'avant, puisque Hollande avait échoué à les convaincre. Avec 53% des suffrages et encore une abstention majoritaire (55%), un candidat frontiste l'avait donc emporté à Brignoles.
Brignoles Evol. 2nd vs 1er
Vot. : 9989 vs 6913 (+44,5%)
Ex. :  9332 vs 6728 (+38,7)
FN :   5031 vs 2718 (+85,1)
UMP : 4301 vs 1397 (+207,9)
Source: Olivier Biffaud
C'est donc la désertion, d'abord, puisque moins d'un électeur sur deux s'était déplacé. L'extrême droite avait aussi réussi à presque doubler le nombre de ces suffrages, plus de 5.000 contre plus de 3000 au premier tour
A l'UMP, on devrait s'interroger sur ce siphonage en règle. Jean-François Copé, dimanche soir, préférait accuser la gauche, du PC qui gère la ville au PS qui gère le pays. Pourtant, même le Figaro était lucide sur la faite UMPiste.
Au PS, on devrait s'interroger sur l'échec populaire du redressement en cours. Le Front républicain est mort ce soir.
A la gauche de la gauche, on devrait s'interroger pourquoi on est complètement inaudible.
Chez EELV, on devrait se demander pourquoi on est en train de disparaître des radars électoraux.
On devrait.