Alors voilà. Disons que j'ai au moins 10 billets de blog en retard et vraiment pas le temps a priori de me consacrer à celui-ci mais comme le sujet commence à me peser sévère, j'ambitionne de me soulager en partageant ici mon ressenti concernant un des évènements culturels parmi les plus attendus de la rentrée : La tour Paris 13.
Difficile d'imaginer que tu n'en as pas encore entendu parler mais...imaginons tout de même hsitoire de justifier la courte présentation qui suit : Une tour qui est sur le point d'être démolie (à la fin du mois) a été confiée à des street-artists du monde entier pour qu'ils la revisitent afin d'en faire le temple éphémère du street-art mondial.
9 étages ont ainsi été livrés à l'inspiration d'artistes venus d'un peu partout dans le monde (on recense 20 nationalités différentes parmi les participants) et voici un aperçu du résultat :
LA TOUR PARIS 13/ from otorricelli on Vimeo.
Pour rester fidèle à l'esprit du street-art, les visites sont gratuites. Soit.
Mais une fois sur place, au 5 rue Fulton, dans le 13ème arrondissement, on comprend vite que tout n'est pas si simple et que pour mettre en pratique cette idée d'un art accessible à tous, il aurait fallu mettre en place un système de pré-réservation (sous forme d'inscription préalable sur Internet? Avec contremarques imprimables?) ou bien même pourquoi pas de tickets à retirer sur place qui permettraient d'aller s'occuper ailleurs une fois le billet retiré.
Car, et on est d'accord c'est la rançon du succès, l'attente pour accéder au site prend des proportions scandaleuses.
La jauge est de 49 personnes à l'intérieur. Bien. Mais si les visiteurs s'éternisent, l'attente peut durer ce qui peut sembler être une éternité.
Prenons un exemple concret : Une jeune femme de ma connaissance, passionnée de street-art depuis fort longtemps a fait le trajet tout spécialement depuis Aix-En-Provence ce week-end après avoir réservé ses billets dès qu'elle a eu écho de l'évènement soit 3 semaines avant l'ouverture du site au public.
En débarquant à Paris vendredi, elle dépose ses affaires et se rend directement sur le site pour mettre toutes les chances de son côté (ayant dans l'idée qu'il vaut mieux tenter d'y accéder vendredi plutôt que samedi ou dimanche) mais une fois sur place elle renonce devant la file d'attente interminable qui la précède. Bien décidée à revenir le lendemain, suffisamment tôt pour être parmi les premières.
Le samedi matin, donc, elle y retourne. Et décide d'attendre là quoiqu'il lui en coûte (Des gens dorment sur place ou bien? On a des informations sérieuses à ce propos? Les premiers arrivent à quelle heure? Sérieusement c'est effrayant...).
Après 7h30 d'attente (oui, tu as bien lu : 7h30) dans le froid, elle finit par accéder à la tour et -c'est finalement peu surprenant- fait un malaise vagual au bout d'un quart d'heure ce qui l'oblige à quitter les lieux avant d'avoir terminé sa visite.
Chronique ordinaire de la tour Paris 13 ou de petits drames humains se jouent quotidiennement.
Etant donné qu'elle est venue à Paris tout spécialement pour ça, elle est sur les rangs le lendemain matin. Et y accède après 4h30 d'attente ce coup-ci (soit 12 h cumulées sur 2 jours, mais oui c'est bien ça).
Tu sais quoi? Elle en est sortie en clamant que ça valait le coup de se donner toute cette peine et je la comprends bien, le résultat semble être époustouflant mais sincèrement : n'est-il pas possible de gérer intelligemment l'évènement?
Parce qu'au final, la tour se contente de donner l'illusion d'être accessible à tous.
Seuls ceux qui parviennent à endurer l'interMINABLE attente dans le froid peuvent y pénétrer et encore faut-il qu'ils soient alors en état de pleinement en profiter.
Bien sûr je salue l'évènement et bien entendu que je vais tenter ma chance mais je trouve regrettable que rien n'ait été prévu pour augmenter le confort des visiteurs. La tour est ouverte jusqu'à la fin du mois et partant du principe qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire je propose deux options : une prolongation ou la mise en place d'un système de pré-réservation.
Maintenant qu'on a une idée du flux de population à gérer, il est sans doute possible de mettre en place des solutions adaptées (non?).
(C'est pas franchement que je m'inquiète mais on arrive à la moitié du mois, là...il est grand temps de faire quelque chose je crois)
Sur ce, je file, le devoir m'appelle.
XX
PS : l'amie dont il est question ici est à suivre sur Twitter par là, c'est une fille formidable, tu verras!9+