Oktoberfest à Guangzhou : et de 8 !

Par Unefilleenchine

Huit éditions sur neuf  : l’Oktoberfest est  l’une de mes soirées préférées à Canton, à ne rater sous aucun prétexte (sauf la première année parce qu’on n’était pas encore arrivés). Que voulez vous, j’aime la fête, la bière et la Bavière, chanter à tue-tête et danser sur les tables , avec une tendresse particulière pour l’Oktoberfest traditionnelle pour l’avoir souvent vécue en famille avec nos amis allemands dans la banlieue de Nurnberg.  Toute ma jeunesse donc, et l’été de mes 16 ans en particulier, à me la jouer « Fraulein von Frankreich » avec mon panaché sans bière, « der Klauss », « der Reiner » et « der Wolfgang ».

L’ouverture de l’édition 2006 fut l’une de mes premières soirées cantonaises, tombée à point nommé pour me remonter le moral après un mois à me demander si je finirais par me plaire dans cette ville ( la réponse est oui, voir ici). Je me souviens avoir appelé Mu et Man pour leur faire partager l’ambiance de la fête, dingue à 9000 km de Munich, et remercié chaleureusement le sponsor qui nous avait gentiment invité et était ravi de nous voir aussi à fond dans la fête que sa VW sur un circuit ; viele Grusse Stefan.

Orchestre, costumes nationaux, bonne bière, charcuterie, apfelstruddel et grosse ambiance : tout les ingrédients d’une bonne Oktoberfest sont là ! A noter une grosse différence entre les soirées d’ouverture et de clôture ( ça dure 9 jours) : le premier soir tout est nickel, avec une belle moquette au sol, des nappes bleues et blanches partout, un grand espace média et des musiciens frais comme des gardons. L’occasion d’applaudir le Consul Général d’Allemagne qui n’hésite pas à vider sa chope d’un trait pour déclarer la fête ouverte (avis à l’un de mes fidèles lecteurs : il y a un challenge à relever), et de confirmer à Minikate que si si, je t’assure, c’est bien le monsieur qui était venu à l’école voir votre exposé sur le traité de l’Elysée ; essaye juste de l’imaginer sans le chapeau, le tablier et le rouge aux joues.
La dernière soirée par contre… c’est relâche. Faut limite sortir le K-Way et les bottes en caoutchouc car la bière vole partout sur le coup de 22h (une paire de tongs fera l’affaire, mais surtout ne prends pas de sac à mains), les musiciens se lâchent, sortent les casseroles et le fouet ( gros clin d’oeil à celles qui se reconnaîtront) et la foule est en liesse. Le premier soir on danse sur les bancs, le dernier on monte sur les tables. Pas très solides d’ailleurs, il faut faire attention.

On n’hésite pas à emmener les enfants (de plus de 8 ans, dommage pour Ptit Prince et la culotte bavaroise à sa taille prêtée par Mamée), plutôt aux soirées du début, et ils adorent : les filles font les groupies devant la scène ( nous empêchant ainsi d’aller jouer à qui finit le plus vite sa chope à la paille par équipe de trois – ma dignité siouplait) pendant que les garçons vident leur panaché sans bière dedans, ou alors juste une goutte parce que toi t’as quinze ans. De vrais aspirateurs à photographes, toujours prêtes à immortaliser les laowai (étrangers) la chope à la main. Certaines photos n’ont heureusement pas quitté l’ordi de Frau Schrautmann l’an dernier, espérons qu’on ne finira pas dans » That’s Guangzhou » cette fois ci.

Et vous, déjà testé ? Ca vous fait envie sinon ?

En pratique : soirée organisée par la Chambre de Commerce allemande à Canton du 11 au 19 octobre, infos :
http://www2.china.ahk.de/chamber/guangzhou/details.asp?ID=4492
Organisée également à Shenzhen du 7 au 12 novembre ( testé en 2010, petit chapiteau mais bonne ambiance), Chengdu ( septembre) et Chongqin (12 octobre)