Et oui, c'est dimanche, mais c'est samedi quand même pour moi ! Au programme de cette semaine quelques nouveautés et surtout les reprises des deux séries phares de CW en ce moment, Arrow et Supernatural. Ce n'était clairement pas les séries dont j'attendais le plus la reprise mais j'étais tout de même intrigué de voir comment chacune allait se renouveler après les fins de saisons assez intenses de l'année dernière.
A côté de ça j'ai eut le temps de regarder les sitcoms habituelles et j'en parlerais sommairement ici, puisqu'elles ne méritent pas vraiment qu'on s'étende dessus. How I Met Your Mother arrive clairement au bout du rouleau lorsqu'on se rend compte que la totalité de la saison va se dérouler sur les 50 heures qui précèdent un mariage. Autant je trouve le procédé narratif intéressant, autant la faiblesse de l'intrigue me laisse perplexe. Les micro-intrigues sont ennuyeuses au possible et je regrette le temps où les aventures étaient plus épiques. On s'embourbe dans du mélancolique mielleux, c'est à mourir. The Big Bang Theory peine à se renouveler également et on voit tellement les vannes venir à l'avance que la série perd tout son charme. Il est clair qu'après avoir trouvé la formule qui fonctionnait, l'équilibre entre la bonne dose de Sheldon et la bonne dose de Penny, les scénaristes ont abandonné l'idée d'innover. Le problème étant qu'à l'opposé de HIMYM dont le fil rouge est étouffant, TBBT n'en possède aucun ce qui fait qu'on ignore vers quoi on va si même on va quelque part. A côté de ça, Parks & Recreation s'essouffle un peu aussi de son côté malgré des épisodes audacieux et de nouvelles directions prises pour certains personnages. Le départ camouflé d'Andy m'a surpris avant de me souvenir que l'acteur Chris Pratt était pas mal occupé à côté, principalement avec le tournage de Guardians of the Galaxy qui doit lui prendre du temps. Cela donne du coup pas mal de liberté au personnage d'April qui peut voler de ses propres ailes et c'est délicieux à voir. Même si la série reste très bonne, je me retrouve à sourire alors qu'il y a quelques saisons je riais aux éclats. Dommage.
Sleepy Hollow, S01E01, PilotRéalisé par Len Wiseman et écrit par Alex Kurtzman, Roberto Orci et Phillip Iscove.
Sleepy Hollow est une série fantastique qui s'inspire de la nouvelle de Washington Irving, La légende de Sleepy Hollow, qui raconte l'histoire d'Ichabod Crane et du cavalier sans tête. La série reprend pas mal d'éléments de l'histoire en la transposant à notre époque par un procédé assez astucieux bien que mystérieux pour le moment. Ichabod Crane se retrouve donc propulsé en 2013 après avoir combattu contre le cavalier sans tête pendant la guerre d'indépendance des États-Unis sous les ordres du Président George Washington. On se retrouve rapidement dans un schéma classique où un personnage spécial devient le partenaire d'un policier pour mener l'enquête sur des affaires entrant comme par hasard dans le champ de compétences du nouveau venu. C'est quelque chose qu'on a vu et revu mais Sleepy Hollow parvient à se démarquer pour plusieurs raisons. La première est que même si la série répond à certains codes communs au genre, elle ne s'encombre pas de la structure habituelle d'une série policière comme Castle, The Mentalist ou autres. Au contraire, on s'approche d'avantage du côté marginal de Fringe ou même du récent Hannibal. Ainsi, même si on conserve l'idée de l'affaire de la semaine (confirmé dans la suite de la série que j'ai pu voir pour le moment), il y a clairement un fil rouge très présent à la fois par les évènements subis mais aussi grâce aux personnages principaux dont le passé influencent l'histoire. C'est là où Sleepy Hollow m'a plu, c'est qu'il y a du volume dès le départ et qu'on a envie de comprendre de quoi tout ça retourne. La deuxième qualité est le cadre de la série. Je dois avouer être toujours très captivé par l'histoire américaine lorsque je la vois dans des films ou à la télévision, principalement car n'étant pas américain je ne m'y connais pas du tout. Du coup, le dépaysement est total et je me régale. Ici c'est le cas, surtout grâce à l'introduction haletante qui suit Ichabod face aux cavalier sans tête (pas tellement sans tête au départ je vous l'accorde ...). C'est visuellement très bien fichu et pas aussi plat que les habituelles retranscriptions historiques. De plus, voir cette époque dégouliner progressivement sur le présent est très intriguant et donne un côté très agréable au tout. Pour finir j'ai envie de dire que c'est une des rares fois où le voyage dans le temps est traité de façon simple et amusante. Les scénaristes n'hésitent pas d'aller à fond dans le délire d'Ichabod perturbé par les mœurs d'aujourd'hui comme de l'avancée technologique. C'est bien dosé, de façon à ce qu'on ne vire pas au ridicule. Sleepy Hollow est une série qui m'a séduit dès le pilote et que je suis désormais chaque semaine avec beaucoup de plaisir. Étant donné que la série a déjà été renouvelée pour une seconde saison, je suis confiant dans la direction que l'histoire prend et j'espère qu'elle continuera de gagner en qualité au fil des épisodes. J'aime assez l'audace des scénaristes en lançant d’emblée que le duo Ichabod/Abbie est annoncé comme durant sept années selon une obscure légende !
Rewind, S01E01, PilotRéalisé par Jack Bender et écrit par Justin Marks.
Rewind n'est malheureusement pas une nouvelle série de science-fiction traitant du voyage dans le temps comme je l'avais espéré, puisque c'est en réalité le pilote d'une série avortée et reconverti en téléfilm par Syfy qui décidément ne parvient pas à lancer de bons projets dernièrement. La série avait pourtant quelques bonnes idées qui m'intéressaient et j'étais curieux de voir comment tout ça aurait pu évoluer. Le problème avec ce pilote c'est qu'il n'est clairement pas de bonne qualité et souffre de gros problèmes à la fois de narration mais aussi de mise en scène. J'ai trouvé le groupe d'acteurs relativement corrects pour en avoir vu la plupart dans d'autres séries. Le problème est que la sauce ne prend pas, pour la simple et bonne raison que comme la plupart des séries qui se plantent en ce moment, c'est qu'elles répondent à un schéma trop classique et bien trop inspiré des séries de la fin des années 90 et début 2000. Il faut être conscient que le paysage télévisuel a changé en 10 ans et qu'on ne peut espérer s'en sortir avec des projets aussi simplistes. Pourtant, Rewind reprend le schéma d'une série que j'adore : Stargate. On aurait suivit un groupe de personnages qui voyagent à travers un portail pour se rendre à différentes périodes dans le temps, régler des problèmes et sauver le monde. C'est attrayant, simple, mais il y a un gros problème : Rewind ne bénéficie pas d'un tremplin comme Stargate et le schéma des aventures épisodiques n'est plus d'actualité. La tendance est au character development à la Breaking Bad où à la Hannibal. Ce n'est pas ce que toutes les séries doivent devenir, il faut conserver des séries d'aventure plus classiques, mais on ne peut clairement pas enlever de la profondeur pour rendre le tout plus tout public. Le problème avec Rewind c'est que les bases de l'histoire sont à la fois ridiculement minces et terriblement instables. On nous balance dans une épopée sacrément intéressante mais avec des personnages dont le background est inexistant. Par dessus le tout, on nous assène une quantité d'informations sur le voyage dans le temps assez massives tout en faisant miroiter des technologies incohérentes et improbables. J'aurais été moins choqué qu'on nous balance des technologies extra-terrestres au milieu à vrai dire. L'équipe manque de saveur et le suspense retombe à plat lorsqu'il est clair que tout le monde va s'en sortir. Seul le cliffhanger fait se soulever un sourcil mais ce n'est pas vraiment utile puisque la série ne verra jamais le jour et on ignore pourquoi parce qu'un mec est entré dans le flux temporel il s'est mit à faire tout noir dehors ...
Supernatural, S09E01, I Think I'm Gonna Like It HereRéalisé par John Showalter et écrit par Jeremy Carver.
Une neuvième saison pour Supernatural qui pourtant tourne en rond depuis au moins 4 saisons. Il s'avère pourtant que la série, à défaut de se renouveler complètement, parvient à intégrer de nouveaux éléments et de nouvelles intrigues lui permettant de continuer. On regrettera cependant la réutilisation sans fin des mêmes ficelles scénaristiques qui me laissent un peu sur ma faim. C'est clairement le cas de cette reprise qui enchaine après un final de saison à la fois épique et terriblement conventionnel pour la série. Si l'intrigue des anges tombant du ciel était visuellement impressionnante et permet d'apporter tout un lot de nouveaux ennemis (les anges n'étant au final pas bien mieux que des démons, possédant des gens et voulant tuer les Winchester ...), l'intrigue autour de Sam retombait à plat. Après une saison centrée autour des épreuves qu'il doit accomplir, tout se casse la gueule uniquement pour que le personnage ne meure pas, ce qui serait véritablement la fin de la série. Du coup on nous le place une fois de plus à l'article de la mort et c'est cette fois grâce à un ange qui le possède qu'il va s'en sortir. Énième secret entre les deux frères, énième intrigue qui va durer en fond jusqu'à la mi-saison et énième acteur génial qui est mis sur la touche après seulement un épisode, je veux bien entendu parler de Tahmoh Penikett dans le rôle d'Ezekiel. Je suis un peu ennuyé par l'intrigue de Castiel car je dois avouer sincèrement n'avoir jamais totalement accroché au personnage. Je peine à le juger comme étant réellement un personnage principal et je trouve le manque de consistance dans ses actions déstabilisante. Il oscille entre la position de sidekick et de vilain tellement souvent que je ne sais plus quoi penser. Le rendre humain est une bonne chose mais est-ce que cela n'arrive pas trop tard ? J'espère qu'il ne restera pas de son côté trop longtemps car cela risque d'être assez ennuyeux à suivre. Ce nouveau départ est en demi-teinte à mes yeux et je pense que Supernatural est arrivé au bout du rouleau, tout simplement. On ne peut clairement pas espérer qu'une série parvienne à toujours êtres originale après huit saisons bien remplies qui ont exploré à peu près la totalité des mythologies et faits divers surnaturels existant dans le monde. A part faire partir les deux frères à l'étranger pour explorer quelque chose de complètement différent, je ne vois pas. Je pense qu'il faudra arrêter à un moment, mettre un terme à tout ça avant que ces épisodes tout juste regardables tombent dans la médiocrité. Heureusement que la réalisation et le jeu d'acteur sauvent le tout en conservant la même qualité depuis le début.
Arrow, S02E01, City of HeroesRéalisé par John Behring et écrit par Greg Berlanti.
J'étais curieux de savoir comment Arrow parviendrait à faire sa reprise. La première saison était clairement en demi-teinte et le final m'avait assez déçu sur certains aspects, même si le dernier arc avait été assez bien géré. Je suis content de voir que la série décide de partir dans une nouvelle direction après le thème de la vengeance largement mis en scène dans la première saison. Il est désormais question d'héroïsme, de faire de son mieux pour honorer les morts et sauver la ville. J'aime assez ce revirement qui ne fait pas pour autant l'impasse sur la saison précédente et s'en sert de tremplin. En plus du changement que va apporter Oliver en transformant the Hood en Green Arrow, on voit enfin un aperçu de Black Canary et c'est super. J'essaye pour le moment de ne pas penser au fait que c'est en réalité Laurel, car je n'aime décidément ni le personnage, ni l'actrice, mais je pense que c'est un très bon ajout pour l'intrigue et il est clair que cela va secouer un peu les choses. J'aimerais sinon que notre ami Roy ne tarde pas à devenir le sidekick de Green Arrow, on peut dire qu'il a bossé pour et que c'est la suite logique à tout ça. Malheureusement, à côté des nouvelles pistes superhéroiques amorcées, la série souffre des mêmes défauts qu'auparavant, avec un casting féminin déplorable à part peut être Felicity qui me plait bien (malgré le cliché qu'est le personnage). Laurel, Moira et Thea manquent énormément de profondeur et n'ont pas l'impact attendu sur l'intrigue. Je peine à compatir même une seconde avec Thea qui dégage toujours cette aura de gosse de riche insupportable alors qu'il y a tant à faire avec le personnage. Laurel est principalement agaçante dans son intrigue amoureuse avec Oliver et le peu de logique derrière tout ça. malgré la mort de Tommy, il n'y a vraiment aucune raison pour elle se vouloir arrêter quoi que ce soit. Il est clair que c'est un moyen de mettre leur histoire en pause pour amener le fait qu'elle est Black Canary et qu'il y aura une romance mystérieuse entre elle et Green Arrow. Prévisible et frustrant donc. Arrow est une série avec quelques qualités mais pas mal de défauts que j'ai tendance à voir d'avantage en regardant un épisode. C'est seulement avec quelques scènes et généralement les cliffhangers assez efficaces comme celui de cet épisode que je me dit que la série a tout de même un énorme potentiel.