Sifflé par le public du Parc des Princes, vendredi soir, lors de la rencontre opposant l'équipe de France à l'Australie, Mathieu Valbuena fait front. Dans une interview publiée dans les colonnes de l'Equipe ce dimanche, "Petit Vélo" estime n'avoir jamais été touché, lui qui a payé dans la capitale son appartenance à l'OM. "Quand tu portes le maillot de la France, tu t’attends à être soutenu", regrette-t-il.Le foot d'aujourd'hui.
Entré sur la pelouse du Parc des Princes contre l'Australie, vendredi soir en amical, Mathieu Valbuena s'est copieusement fait siffler à chacune de ses interventions. Rien de très surprenant pour un joueur qui défend les couleurs de l'OM le restant de l'année. Mais pour Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, la réaction du public est déplorable. "C’est un joueur de l’équipe de France, et à ce titre il mérite lui aussi le respect et les encouragements. C’est une minorité mais ça a toujours existé", a analysé le technicien tricolore.
"On ne peut pas transformer des gens bêtes en intelligents!"
Souvent raillé pour sa propension à simuler, le principal intéressé n'a visiblement aucun mal à digérer cette situation. Bien dans ses baskets et sûr de sa force, celui qui s'est imposé comme un élément indispensable des Bleus a répondu aux Ultras du Parc. "Il faut les excuser, ils pensaient que Paris jouait… Après, on ne peut pas transformer des gens bêtes en intelligents!", a ironisé l'ancien pensionnaire de Libourne. Avant de regretter tout de même : "C’est dommage parce que quand tu portes le maillot de l’équipe de France, tu t’attends à être soutenu. Mais ce sont des choses qui arrivent, et à aucun moment ça ne m’a touché."
Pour rappel, en février 2009, le Stade Vélodrome s'était également montré hostile à l'égard de Nicolas Anelka, lequel avait participé à la rencontre de la France contre l'Argentine (défaite 2-0). Siffler un joueur parce qu'il évolue ou a évolué dans un club ennemi est donc devenu monnaie courante dans le football actuel. Signe que l'équipe de France ne transcende vraiment plus les foules.