Exposition Marine Lupercale au C-Culturel Henri Desbals

Exposition du 10 octobre au 12 novembre

Vernissage le mercredi 16 octobre

http://www.marine-lupercale.com/fr/

L’alté­rité inson­da­ble de la pro­li­fé­ra­tion de formes de vie végé­ta­les et ani­ma­les qui nous entou­rent cache une proxi­mité stu­pé­fiante, le foi­son­ne­ment unique d’une alchi­mie géné­ti­que uni­ver­selle.

Paradoxes, absur­di­tés appa­ren­tes, atro­ci­tés, répul­sions, sur­pri­ses et enchan­te­ments, la nature est pro­pice aux cau­che­mars et aux rêve­ries. Elle nous effraie et nous enivre. Assemblant en images des germes épars de toute nature, je tente de faire éclore un pay­sage mental spé­cu­la­tif, de cons­truire un nouvel uni­vers fait de col­li­sions et d’amal­ga­mes fan­tas­ques. En ima­gi­na­tion, je regarde sous la peau, dans les veines, dans la terre, dans l’eau, je me glisse dans d’autres corps et per­çois d’autres formes de vie.

J’y vois ce qu’on ne peut pas voir, l’inac­ces­si­ble, l’infi­ni­ment petit, les trans­for­ma­tions, les états chan­geants de la nature ou de la matière vivante. C’est ma manière d’explo­rer cette étrange alté­rité, notre inca­pa­cité ou notre dif­fi­culté à habi­ter le monde, si contra­dic­toire avec notre proxi­mité intime avec toute vie, toute matière orga­ni­que, avec la chair du monde. Ballottée par la furie et l’exu­bé­rance de la nature, je m’y aban­donne, englou­tie dans sa fra­gi­lité et son ins­ta­bi­lité, avant d’émerger, médu­sée par l’éclosion ou la mort.

Voilà mon invi­ta­tion : aimer la nature autant que la crain­dre, rêver d’elle et s’y join­dre, animal savant, pen­sant et rêvant dans le foi­son­ne­ment vivant, se perdre « dans le monde comme de l’eau dans l’eau ».

Centre culturel Henri-Desbals, 128 rue Henri-Desbals 31100 Toulouse : Tél 05 34 46 83 25

Accès Métre ligne A Station Bagatelle, Accès rocade sortie n°26 La Faourette