Le premier épisode "Down the rabbit hole" a été diffusé pour la première fois sur ABC le jeudi 10 octobre. Je me suis dévouée à sacrifier une heure de mon temps pour regarder cet épisode pilote et ainsi vous donner mon avis éclairé et sans langue de bois. Alors alors, ça donne quoi ?
Première chose, il faut savoir que je suis sensible à tout ce qui touche à Alice au pays des merveilles. Donc forcément, j’attendais ce spin-off de tout mon coeur, telle une gamine qui va regarder Toy Story pour la première fois. Deuxièmement, j’aime assez Once upon a time et je suis la troisième saison en ce moment même. Même si le show est un peu kitch et que les effets spéciaux laissent un peu à désirer, l’histoire est drôlement bien menée et surtout très bien pensée. On se laisse facilement prendre au jeu, aux contes qui se mélangent sans vraiment être dénaturés. Le travail scénaristique est tellement brillant que le show reçoit mes applaudissements.
Tout cela étant dit, je peux enfin vous parler de OUAT in Wonderland. Le pitch est très simple : l’histoire est focalisée sur Alice, petite fille qui revient du pays merveilles toute contente et qui court le raconter à son père. Sauf que celui-ci est étonné de la revoir… car elle s’était absentée très longtemps et il la pensait morte. Alice passe pour folle, ou en tout cas pour une gamine qui a l’imagination débordante. Alice est convaincue que Wonderland existe bel et bien et la série va nous montrer son combat contre le monde réel et les différentes histoires improbables (et loin du livre chéri de Lewis Carroll) qui se sont déroulées au pays des merveilles, entourée de son acolyte le… Valet de coeur, plutôt bogosse (ci-dessous).
C’est bien ou pas ?
Au premier abord, c’est assez déstabilisant de voir l’histoire d’Alice au pays des merveilles autant maltraitée. Vous pouvez oublier le livre de Lewis Carroll ou la version de Walt Disney, c’est certain. L’histoire sera totalement originale, mais je vous rassure se déroulera avec tous les éléments qu’on aime : le Cheshire Cat, le chapelier toqué, le lapin blanc, la reine de coeur, la chenille bleue …
Alice interprétée par Sophie Lowe est pas mal. Par contre énorme déception pour la reine de coeur (Emma Rigby) qui manque cruellement de charisme. Dans OUAT, la reine de coeur était en fait Cora, la mère de Régina… j’aurais aimé la retrouver ici. Tant pis, la méchante sera une blonde à la bouche siliconée, accompagnée de Jafar (Naveen Andrews, rescapé de LOST), tout droit échappé d’Agrabah pour l’occasion. Mais oui, vous m’avez bien lu, Wonderland abritera selon ABC les personnages d’Aladdin… Car Alice s’est amourachée du génie de la lampe, un bellâtre prénommé Cyrus. Bon comme ça, ça n’a ni queue ni tête, mais bon pourquoi pas.
L’ampleur des décors semble ne pas être à la portée de la production. Dans la version originelle de OUAT, vous avez surement remarqué qu’il y avait eu un net progrès dans les effets spéciaux au fil des saisons. Mais dans le spin-off, on est loin de Tim Burton, Wonderland est ici une mauvaise 3D plate. Quelques éléments sont réussis comme le lapin blanc qui est plutôt cool, ou le Cheshire Cat impressionant. Mais alors le reste… beurk !
Bon t’es gentille Victoire, mais je regarde ou pas ?
Si vous êtes fan de OUAT, allez-y. C’est kitch comme la série originale, c’est bien foutu, et on se laisse vite prendre au jeu. On passera sur les décors et surtout on prie pour que le show remporte le succès escompté et que la prod investisse plus sur les effets spéciaux. Wonderland est une source infinie d’histoires, de trucs loufoques, et la série peut ainsi durer quelques épisodes sans lasser.
Si OUAT vous laisse indifférent, oubliez. L’histoire d’amour cucu entre Alice et son génie devrait très très vite vous souler…
Vous avez déjà regardé le premier épisode ? Vous comptez vous y mettre ?
Victoire.
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