Moi qui voulais raconter notre road trip québecois en direct… Le challenge fut difficile à tenir sur la durée: j’avais sous-estimé le "travail" que représentait le changement tous les jours ou presque de maison et le fait que la wifi n’est pas toujours opérationnelle au milieu de la nature… J’ai donc été obligée de décompresser et d’emmagasiner mes impressions pour mieux vous les livrer depuis mon canapé. Voici donc les deux dernières étapes de notre road trip de septembre Outre Atlantique…
Toujours faire sa propre opinion. Un de mes principes que j’ai appliqué à notre périple québecois. La région du bas Saint Laurent n’est pas de celles où les superlatifs sont utilisés pour l’illustrer et la région du mont Tremblant est réputée trop touristique (le charme est-il toujours perdu quand le touriste s’installe?) Nous avions pourtant décidé d’y passer notre dernière semaine et quelle derrière semaine sur le sol canadien!
Le bas Saint Laurent est une région plutôt plate par rapport à Charlevoix sa région voisine de l’autre côté du fleuve mais c’est une région étonnante qui mérite un arrêt si vous poursuivez pour la réputée Gaspésie.
On y voit le soleil se coucher, on y mange de bons produits de la mer, c’est une région agricole qui rappelle certains paysages de France.
C’est une région qui dispose de plusieurs îles qui incite à un autre type de tourisme plus vert. Des îles à faire sans voiture, des îles où parfois seules de courtes escales sont autorisées pour ne pas déranger les habitants à quatre pattes, les orignaux!
C’est sans doute la région qui est le plus tournée vers le fleuve, Sainte Luce ressemble vraiment à la Bretagne! De nombreuses maisons sont situées juste en bord de fleuve comme nous le faisons en métropole face à la mer…
Le bas Saint Laurent est une région surtout qui possède un des plus beaux parc national au monde (c’est moi qui le dis et je suis loin d’avoir parcouru le quart de la moitié du tiers…) avec le parc du Bic. Le Bic est un petit parc de 33 km2 seulement dont 18 sur la terre. Mi terre mi mer… avec un relief qui contraste avec le reste de la région. Une légende dit qu’«À l’époque de la création, Dieu ayant fait les montagnes chargea un ange d’aller les distribuer sur toute la surface de la Terre. Arrivé à Bic, terme de son voyage, son manteau pesait encore lourdement, l’ange fit alors ce que nous aurions fait en pareille circonstance; en tournant son manteau, il le secoua vigoureusement, c’est pourquoi, dit-on, il y a autant de montagnes au Bic.»
Au Bic, les amoureux de la faune et de la flore sont aux anges: il y a de nombreux belvédères pour observer les oiseaux (et ils sont nombreux en période de migration) mais aussi les phoques gris et les phoques communs… Et des orignaux et caribous pour ceux qui ont de la veine! Nous avons croisé sur un sentier une biche trop occupée à brouter qu’à nous regarder (jusqu’à ce que 3 mètres nous séparent!) et bien sûr nous avons vu plein de petites têtes dépasser de l’eau: les phoques respirant peu désireux de se montrer.
C’est un parc que je recommande pour tout ça mais aussi parce qu’il est plat donc facile à faire en famille. Ce qui est tout l’inverse du parc suivant… le mont Tremblant. Notre dernière étape en altitude. Nous avons bien choisi sans vraiment y réfléchir car nous avons ainsi pu découvrir les couleurs de l’automne s’installer depuis le mont Tremblant, la plus haute montagne de la région: 968 m d’altitude seulement. Ce n’est pas les Alpes mais le panorama depuis la télé-cabine que ma fille a adoré prendre est vraiment beau surtout quand les aigles se donnent en spectacle.
Il y a de belles randonnées, courtes ou plus longues, à faire depuis le sommet du mont Tremblant. Pour ceux qui préfèrent le kayak, le paradis se trouve à leur pied, tout en bas, au parc du mont Tremblant. Un des plus grands, avec de nombreux lacs et rivières… Un parc habité par les loups ce qui en dit long sur son niveau de préservation!
Le mont Tremblant et son parc se trouvent dans la région des Laurentides et c’est une région magnifique: lacs, montagnes… non loin de Montréal et avec les plus hauts sommets donc tournée vers les sports d’hiver. On comprend pourquoi le touriste s’y plait même quand on vient hors saison. Sa voisine la Mauricie, lui ressemble assez (notre halte fut plus rapide alors je ne peux pas trop faire ma reporter!)
Que l’on soit en bord de fleuve ou en altitude, le programme fut le même: marcher, lever la tête, épier, photographier, porter ma fille et respirer à grand poumon… Un road trip c’est aussi une logistique et de la route tous les jours. Des points sous estimés: je conseillerais de faire moins avec plus de temps sur place. Le problème du décalage horaire est à prendre en compte: 4 jours pour se caler à l’arrivée et une bonne semaine au retour… Crevant les vacances! La rentrée, c’est bien non? Enfin, nouveau rythme scolaire exclu!