Dans un pays où la motocyclette est un véhicule familial à 5 places, où éléphant, voiture, tracteur et chameau partagent la même autoroute dans un chaos permanent, on imagine mal une microscopique voiture citadine faire la loi, mais c’est pourtant la réalité. Bienvenue en Inde!
Ceux et celles qui comme moi ont déjà visité l’Inde sauront vous vanter les mérites de la culture indienne dans ses couleurs éclatantes et sa cuisine si savoureuse. En revanche, je n’ai aucun bon souvenir sur la route en raison de son mauvais état, mais également de la densité ainsi que de la variété qu’on y retrouve. Après avoir frôlé des véhicules en sens inverse, s’être fait doublé par un pachyderme en plein embouteillage et rouler sur le bord d’un précipice, littéralement, on ne peut que trouver les routes du Québec calmes et plaisantes. Néanmoins, cette quiétude est surtout due au fait qu’il y a la police et ses imposantes autopatrouilles, ce qui n’est pas le cas en Inde ou les agents de la paix doivent parfois lutter contre un chauffard avec pour seule défense une poignée de cailloux. Vous comprenez maintenant pourquoi la police indienne a du mal à se faire respecter. Quoi qu’il en soit, les choses ne risquent pas de s’améliorer avec des Tata Nano dans les forces de l’ordre
Ailleurs et en Inde
Alors que Dubaï vient tout juste d’ajouter des voitures parmi les plus prisées au monde — Lamborghini Aventador, Aston Martin One-77, Ferrari FF — dans sa flotte d’autopatrouille déjà composée de Chevrolet Camaro SS et de VUS de luxe, la police de New Delhi aura droit à des Tata Nano. Du haut de ses 38 cheveux-vapeur et 105 kilomètres par heure, la microvoiture du constructeur indien aurait du mal à poursuivre même le plus paresseux des chameaux. Justement, c’est peut-être de chameaux dont la police indienne devrait s’équiper ou peut-être même d’éléphants devant lesquels même un Hummer s’arrêterait sans poser de question.
Une justicière masquée.
À 1 800 $, la Tata Nano est parfaite quand on veut économiser, mais elle n’est n’a rien d’intimidant. En revanche, elle n’aura pas à poursuivre de voitures et encore moins à transporter des criminels puisque la Tata Nano sera confiée à une unité dont l’objectif est de venir en aide aux femmes ainsi qu’aux enfants démunies en leur conférant au besoin des soins médicaux. Combattre la pauvreté est une tâche honorable pour une voiture aussi modeste que la Tata Nano. Sachant cela, on ne peut maintenant qu’appuyer la police de New Delhi dans sa décision d’acquérir des Tata Nano pour son unité spéciale plutôt que des véhicules coûteux.
Auteur: Jean-Sébastien Poudrier