Qui pouvait donc écouter sans rien dire Jean-François Copé jeudi soir sur France 2 ? L'homme, qui aurait pu saisir la perche tendue par son rival Fillon, préféra rester coincé dans une relative outrance politique qui est en passe d'enterrer l'UMP.
1. Copé "normalise" le Front national, comme d'autres. Car il s'est exercé à ne pas choisir entre un PS et un FN en cas de second tour sans UMP."Une majorité de nos sympathisants ne souhaite pas une alliance avec le Front national" fut sa seule "concession". Et la République ?
2. Copé "normalise" le FN en rabâchant ses slogans sur la sécurité sociale: "la France est beaucoup trop attractive socialement pour les immigrés qui viennent en France".
3. Copé "normalise" le FN en remettant en cause le droit du sol, comme son rival Fillon: "Il n'y aucune raison de donner automatiquement la nationalité
française aux enfants nés de parents arrivés illégalement en France"
4. Copé propage une recette que l'on n'ose qualifier de libérale. Sabrer dans les dépenses publiques à coup de milliards sans préciser précisemment où il entend couper est quelque chose d'usuel en Sarkofrance. Confronté à une chômeuse désespérée - une manoeuvre médiatique par ailleurs facile- le président UMPiste resta coi et tétanisé.