Me voici à nouveau en transit après un beau voyage en Catalogne et à la veille de mon départ vers l'Angleterre d'où je m'elancerai dabs quelques jours pour la Via Francigena.
Je ne sais finalement pas si je suis très bien préparé tant ces dernières semaines auront été denses pour moi, mais j'aborde ce chemin avec confiance. Physiquement, malgré une certaine fatigue mais qui n'est pas complètement physique et ne me semble pas insurmontable, je suis assez en forme. Moralement, même si ces dernières semaines ont été remplie de belles rencontres et de moment d'amitiés partagés, je me sens prêt à nouveau à faire l'expérience de ce long périple solitaire. Une solitude ouverte aux rencontres et à la découverte que j'aime beaucoup, loin de celle, bien plus cruelle, que je ressens quand je reste seul dans ma tanière.
Enfin, seul, je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup me sentir ces derniers temps tant ces dernières semaines furent remplies. Depuis le Trans Atlas marathon je n'ai pas arrêté. Les beaux événements se sont enchaînes dans une accélération de ma vie que je ne maîtrise pas beaucoup plus que celle de ma chute libre en parachute d'hier (que je vous raconterai dans un prochain post). Le trail du St Jacques, L'UTAT, ce voyage de presse " aventure " sur la Costa Brava m'ont vraiment apporté un lot de sensations et de rencontres plus que riche. Mais même si j'ai l'impression de surfer la bonne vague, je sais que l'équilibre, dans ce genre de vie, est instable.
Au delà de ces bons moments, reprendre le chemin va me permettre aussi une parenthèse utile. Ne pas prendre de train, encore moins d'avion, vivre simplement avec mon sac sur le dos en traversant l'Europe pendant un mois et demi, voilà le programme qui m'attend finalement. Je vais avoir le temps de réfléchir, de créer au fil de mes pas, je vais prendre le temps de courir et paradoxalement de vivre.
La Via Francigena m'attend et me rappellera que je me suis construit en cheminant et que le chemin reste sans doute ma voie.
Mais je vous raconte tout ça bientôt!