A travers le volume actuel d’infographies ou de visuels d’usages en tout genre, il est de temps en temps utile de « faire une pause » et de comparer l’évolution de ces usages, notamment du web « en général ».
A l’occasion d’un petit tri dans mes archives, je suis tombé sur une etude de 2002 sur les « internautes » et les « non-internautes ».
Intéressant de mettre cette étude en parallèle avec les chiffres 10 ans plus tard…
« L’étude réalisée par Ipsos pour Le Nouvel Hebdo montre que, si le nombre d’internautes continue de progresser, leur profil demeure très typé (voir l’étude de 2002 Ipsos, Nouvel Hebdo). »
38% citent l’inutilité comme principal inconvénient d’internet
Incroyable constat aujourd’hui… mais il y a 10 ans, moins de 40% des français étaient connectés.
L’étude tirait également un bilan presque négatif sur l’évolution du web (et surtout des comportement associés) : « Même à plus long terme, les Français sont dubitatifs : 39% pensent que « dans dix ans, tout le monde utilisera internet », contre 42% qui prédisent que la toile sera toujours réservée à « une partie de la population ». Les non-internautes ne voient en fait pas trop en quoi la toile pourrait leur être utile (38% citent l’inutilité comme principal inconvénient d’internet, devant le coût d’équipement, 15%). Pour leur part, les internautes identifient plutôt comme principaux inconvénients « les coûts d’abonnement et de communication » (21%), et la « lenteur des connexions » (19%). »
L’évolution technique a permis sans aucun doute de lever une partie des freins (l’ADSL remplaçant le modem ; et aujourd’hui la fibre, le très haut débit ; ainsi que la multitude des points d’accès wifi haut débit en France).
Voila qu’aujourd’hui, la France compte près de 49 millions d’internautes, soit 75% de sa population (comparé aux 16,4 millions en 2002, source JDN)
La courbe Publicdata de Google (source : banque mondiale) donne un aperçu de cette progression :
Les outils font évoluer les usages
Si en 2002, « internet est avant tout « une vaste source d’information » (38% de citations), et « un moyen de communication et d’échanges » (30%) », aujourd’hui il en est tout autre.
L’arrivée des réseaux sociaux ont changés la donne, avec plus d’1 français sur 2 sur Facebook.
L’INRIA a publié une enquête : Les français et le nouveau monde, fin 2011 donnant quelques informations intéressantes, notamment le constat que 39% des français sont passionnés des technologies numériques et 7 français sur 10 « curieux du numérique ».
Une belle évolution sachant qu’en 2002 : 42% qui prédisaient que le web resterait élitiste.
Lorsqu’il n’y aura plus de « retardataires », bientôt 100% d’utilisateurs et de passionnés ?
Voir l’étude de 2002 Ipsos, Nouvel Hebdo