Liliana Herrero est une chanteuse du folclore litoraleño comme disent les Argentins pour désigner la côte fluviale délimitée par le fleuve Uruguay et, dans une moindre mesure, par le Paraná. Elle est née en 1948 dans la Province de Entre-Ríos, dans la Mésopotamie argentine, précisément entre ces deux puissants cours d'eau dont la jonction forme le Río de la Plata.
Dans ce nouveau disque, qu'elle veut essentiellement politique, Liliana Herrero, qui est philosophe de formation, entend interroger le phénomène actuel de construction de l'identité argentine ou des différentes traditions qui confluent en elle pour la constituer. Dans une conversation à bâtons rompus mais un peu tarabiscotée avec Página/12 ce matin, elle évoque le travail sonore pour dégager quelque chose d'authentique en intégrant les éléments constitutifs de cette tradition, non seulement sur le plan strictement musical mais aussi en intégrant jusqu'aux essences locales, qui donnent le bois et donc l'acoustique d'un bon nombre d'instruments de musique, entre autres les percussions, mais qui donnent aussi aux paysages qu'ils composent leur identité irréductible. Le travail de la musicienne a également porté sur l'émission vocale et la manière de rendre le langage, de mettre en valeur ou de casser les textes. Elle estime que ce nouvel album, qui est aussi un nouveau récital, est très chargé en émotions et se révèle difficile à soutenir sur toute la longueur du spectacle tant il demande d'énergie aux musiciens. Vidéo promotionnelle de Maldigo
Ce soir, donc, au Teatro Coliseo, dans le quartier de Retiro, avec Pedro Rossi (guitare), Ariel Naón (basse électrique et contrebasse), Mario Gusso (percussion), Martín Pantyrer (saxophones) et Lucio Baldini (guitare électrique).
Pour en savoir plus : lire l'article de Página/12 visiter le site Internet de l'artiste se connecter à sa page Facebook.