Une
grande voix du folclore argentin à découvrir, celle de
Liliana Herrero, qui se produira ce soir au Teatro Coliseo, Marcelo
T. de Alvear 1125, à 21h entourée de ses musiciens,
pour présenter son nouveau disque, intitulé Maldigo (je
maudis), où elle revisite le répertoire de quelques uns
des plus grands comme Atahualpa Yupanqui, Miguel Abuelo, Fernando
Cabrera, Juan Falú ou la Chilienne Violeta Para, adorée
par les musiciens argentins.
Liliana
Herrero est une chanteuse du folclore litoraleño comme disent
les Argentins pour désigner la côte fluviale délimitée
par le fleuve Uruguay et, dans une moindre mesure, par le Paraná.
Elle est née en 1948 dans la Province de Entre-Ríos, dans la
Mésopotamie argentine, précisément entre ces
deux puissants cours d'eau dont la jonction forme le Río de la
Plata.
Dans
ce nouveau disque, qu'elle veut essentiellement politique, Liliana Herrero, qui est
philosophe de formation, entend interroger le phénomène
actuel de construction de l'identité argentine ou des
différentes traditions qui confluent en elle pour la
constituer. Dans une conversation à bâtons rompus mais
un peu tarabiscotée avec Página/12 ce matin, elle
évoque le travail sonore pour dégager quelque chose
d'authentique en intégrant les éléments
constitutifs de cette tradition, non seulement sur le plan
strictement musical mais aussi en intégrant jusqu'aux essences
locales, qui donnent le bois et donc l'acoustique d'un bon nombre
d'instruments de musique, entre autres les percussions, mais qui
donnent aussi aux paysages qu'ils composent leur identité
irréductible. Le travail de la musicienne a également
porté sur l'émission vocale et la manière de
rendre le langage, de mettre en valeur ou de casser les textes. Elle
estime que ce nouvel album, qui est aussi un nouveau récital,
est très chargé en émotions et se révèle
difficile à soutenir sur toute la longueur du spectacle tant
il demande d'énergie aux musiciens.
Vidéo promotionnelle de Maldigo
Ce
soir, donc, au Teatro Coliseo, dans le quartier de Retiro, avec Pedro
Rossi (guitare), Ariel Naón (basse électrique et
contrebasse), Mario Gusso (percussion), Martín Pantyrer
(saxophones) et Lucio Baldini (guitare électrique).
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12
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