La seconde édition des Fleurs du mal, privée des six "pièces condamnées" en correctionnelle pour immoralité, paraît en 1861. Romantiques par la mélancolie à l'ombre de laquelle ils s'épanouissent, parnassiens par leur culte du Beau et la rigueur de leur composition (ils sont dédiés à Théophile Gautier), ces poèmes illustrent la théorie des correspondances horizontales entre les éléments visibles et invisibles, qui sont comme de "longs échos qui de loin en loin se confondent" pour s'élever en correspondances verticales "ayant l'expansion des choses infinies". Exploration du matériau grouillant qu'est la vie, cette quête spirituelle conduit le poète, tiraillé entre Spleen et Idéal, à travers diverses expériences pour échapper à la dualité déchirante. L'amour, un temps envisagé, est bien vite écarté au profit de l'activité qui caractérise les Tableaux parisiens. Mais la contemplation urbaine s'achève sur la vision presque hallucinatoire des brouillards matinaux. Viennent alors Le Vin et autres plaisirs artificiels, puis le vice, fleurs du mal qui n'offrent que mirage et dégoût. Dans une ultime tentative pour échapper au spleen, le poète pousse un cri de Révolte blasphématoire dont les répétitions ne sont plus des échos incantatoires, mais des piétinements stériles. Reste La Mort. --Sana Tang-Léopold Wauters
Mon avis :
J'ai voulu prendre mon temps pour découvrir ce recueil.
Je connaissais de nom, ce poète, ce magicien des mots que l'on nomme Charles Baudelaire
Je me souviens également qu'à l'école on devait étudier, apprendre et en faire des dissertations sur cet auteur et malheureusement je n'en garde pas de très bons souvenirs ; mais nous sommes amenés à grandir, à évoluer et surtout à prendre en maturité. Justement c'est cette maturité qui m'a donnée envie d'ouvrir ce livre aujourd'hui et d'en être bluffée au plus haut point.
Oui, Charles Baudelaire m'a littéralement transportée avec ses mots, son vocabulaire, son phrasé. C'est vraiment un magicien de l'écriture.
Tout le livre est excellent. Il y a eu des passages intenses ou moins mais on se doit de les noter quelque part, tellement que ça touche, si fort que l'on se dit : Oh mince ! Il est vraiment fort.
C'est un recueil qui parle d'amour, de passion, de tristesse.......la vie tout simplement. Et c'est ça qui donne envie d'en découvrir plus.
Un recueil qui parle pour nous.
Comme ce petit texte :
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,Tout un monde lointain, absent, presque défunt,Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !Comme d'autres esprits voguent sur la musique,Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève, Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève :Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve...
Alors, on prend son petit crayon de papier et on note pour les ressortir un jour et pourquoi pas jouer le malin plus tard avec nos amis.^^
Prendre son temps, lire sur son canapé et le reprendre un autre jour pour continuer dans son lit... Relire des passages et sourire, parce que ce magicien a réussi à me faire découvrir et à aimer la poésie.
Les fleurs du mal est un recueil qui faut absolument lire au moins une fois dans sa vie. Pour moi, c'est fait
Je suis contente d'avoir ouvert ce livre
MA NOTE 5/5