Quelques dizaines de millions de francs tout au plus, une reprise de dettes importante et surtout des moyens et des envies de développer un ensemble qui est certes « de référence » mais qui est de plus en plus à la peine pour n’avoir pas (encore?) su trouver le bon mélange entre le papier et l’écran. Tel est en gros le profil du repreneur que l’on cherche soi disant du côté de la gare genevoise.
La mise en vente « au plus offrant » à laquelle les actuels actionnaires se livrent est pour le moins étrange. Ne cache-t-elle pas tout simplement l’envie de démontrer que le Temps, dans sa forme actuelle, n’a plus sa place dans le paysage médiatique?
Certes l’horloger-parleur-paysan-vendeur Biver annonce le vouloir. A titre privé, affichant de beaux motifs officiels, mais sans doute plutôt comme une danseuse dans un domaine qu’il ne connaît pas. Faut dire que le Temps … pour un vendeur de breloques , ça fait synergie …
Quant à l’Agefi, et aux cliniques de ses actionnaires, on ne voit pas franchement quelle réelle synergie le groupe pourrait ainsi créer. Sauf à tuer l’un des titres.
Bref, il y a du souci à se faire pour les collaborateurs du Temps. Que ce soit Ringier ou Tamedia, le futur divorcé actionnaire unique ou quasi, ça va valser dans les chaumières. Car de vrai journalisme, ces deux groupes ne se soucient que comme de leur dernière chemise, la rentabilité restant le seul vocable de leur credo commun.