Pas un jour, pas une minute sans que tous les journalistes de tous les médias n'interrogent à Paris ou à Marseille ce que l'on appelle communément des personnalités politiques de " premier plan " sur le FN de Marine le Pen. De l'appel au vote du moins sectaire de Fillon, au ni ni de l'UMP, au vote républicain de Désir, en passant par les qualificatifs de parti national socialiste, de je ne sais plus quel porte parole du Ps, à celui de fasciste par une Madame Carlotti qui candidate sur la cannebière tout en siégeant au gouvernement , pour finir en procès en " rupture de digues ", " dédiabolisation ", instrumentalisation gouvernementale, droitisation de l' Ump , retour du refoulé pétainiste et autres fausses indignations, tous les jours ou presque nous est donc donné un spectacle plus que désolant de la politique, des médias et de ses principaux protagonistes. Pendant ce temps sont occultés les vrais problèmes auxquels sont confrontés les français qu'on enferme ainsi dans une représentation d'eux mêmes quasi névrotique d'ancien peuple colonisateur et raciste. Marine et son parti seraient des dangers publics et mettraient la patrie en danger, mais tous les micros, tous les journalistes se déterminent par rapport à son personnage et ses lieutenants. Une fascination dont on voit bien la logique commerciale et qu'entretiennent des élus avant tout soucieux de ne point parler des vraies questions qui fâchent. Une hypocrisie politiquement partagée, qui désormais saute aux yeux du plus grand nombre et provoque des réactions de colère dans l'opinion. Ce matin, vous l'aurez deviné, je le suis !