Dans le prolongement de ma réflexion d'hier, je reproduis ici la note "pauvres opposants" publiée le 29 janvier sur Authueil, un blog tout à fait intéressant, que je vous invite à allez voir si vous ne le connaissez pas déjà :
"Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, dispose des moyens de son ministère pour faire sa campagne, notamment un accès privilégié à l'information. Et vous croyez qu'il est le seul à en disposer, que la Gauche en est privée ?
Si la réponse est oui, c'est que vous êtes bien naïfs ! La Gauche a été au pouvoir 14 ans, son retour aux affaires est tout à fait possible (et dès 2007). Il existe au sein de l'appareil d'Etat et du ministère de l'Intérieur notamment, des réseaux de Gauche. Pour l'instant, ils sont un peu au placard, mais sont prêts à en ressortir si la Gauche l'emporte pour assumer les plus hautes fonctions. L'UNSA, syndicat de Gauche, est arrivée en tête chez les gardiens de la paix aux dernières élections professionnelles. Ségolène Royal dispose de soutiens qui lui font passer une partie des notes et informations produites au sein du ministère.
Croyez vous que Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur de 1997 à 2000 et son successeur Daniel Vaillant n'aient gardé aucun contact dans leur ancien ministère ? Croyez vous qu'ils ne soient pas capables d'avoir accès aux "sondages" et autres remontées d'opinions, voire aux fiches RG ? L'alternance en vigueur en France depuis 1981 a créé une situation où même dans l'opposition, on dispose un peu des moyens de l'Etat, car on a été aux affaires et on est susceptible d'y revenir, ce qui incite les hauts fonctionnaires à traiter avec prudence et circonspection les demandes qui émanent de politiques hauts placés.
Sarkozy ne serait plus ministre de l'Intérieur, croyez-vous qu'il se verraient d'un seul coup privé des moyens dont il dispose actuellement ? Sa démission servirait-elle à grand chose s'il est remplacé par Christian Estrosi, son actuel bras droit ?
Cette question du mélange des genres, que le PS essaye de faire monter en neige actuellement est plus complexe qu'il n'y paraît."